Le développement de l’industrie et l’agriculture a été l’une des priorités des pouvoirs publics durant les trois derniers programmes quinquennaux (2000-2014) qui ont consacré d’importantes enveloppes financières pour relancer les productions et réduire la facture des importations.
A eux seuls, les secteurs de l’industrie et de l’agriculture ont bénéficié, au titre de l’actuel plan quinquennal de développement 2010-2014 d’un financement de 1.566 milliards DA a été destiné à développer la production nationale et les exportations, et à stimuler l’emploi, selon les chiffres du gouvernement.
Plus de 100 milliards DA ont été réservés au développement de PME dont 16 milliards DA pour l’accompagnement de cette catégorie d’entreprises et 80 milliards de DA pour l’appui à la mise à niveau de 20.000 entreprises.
Un financement de près de 400 milliards DA a été consacré, en outre, à la relance des EPE à travers des interventions du Trésor public sous forme d’assainissement et de bonifications des intérêts de crédits bancaires destinés à leur modernisation.
L’Algérie veut réussir sa ré-industrialisation par la redéfinition d’une nouvelle politique basée surtout sur le développement de filières classées prioritaires comme la sidérurgie, la mécanique et la manufacture.
L’installation de la future usine de montage de véhicules Renault à Oran d’une capacité initiale de 25.000 véhicules/an est une illustration de cette stratégie. Ainsi, la sortie du premier véhicule Renault de type Symbol « made in Algeria » prévue en novembre 2014 annoncera certainement le redémarrage de l’industrie mécanique en Algérie.
Cette filière à fort potentiel connaîtra également un nouvel essor grâce au projet de production de cars, de bus et de camions sous le label du leader allemand Daimler/Mercedes Benz. Les premières productions seront commercialisées sur le marché national dès le 1er semestre 2014.
Par ailleurs, la reprise récente par l’Etat du contrôle du complexe d’El Hadjar (Annaba) et la réalisation prochaine d’un nouveau complexe sidérurgique à Bellara (Jijel), un partenariat algéro-qatari, reflètent les efforts consentis pour la relance de cette filière.
Les pouvoirs publics ambitionnent aussi de développer la filière manufacturière, complètement absente ces dernières années au moment où elle a connu de grandes évolutions dans le monde, à travers notamment un projet de réalisation d’un grand complexe dédié aux métiers du textile à Relizane, en partenariat avec les Turcs.
Plus de 1.000 milliards DA pour assurer la sécurité alimentaire
Le développement de l’agriculture a été érigé également parmi les priorités de l’Etat qui a consacré plus de 1.000 milliards DA à ce secteur durant la période 2010-2014 dans le cadre d’une multitude de projets et d’actions visant à assurer la sécurité alimentaire du pays.
Les réalisations importantes de la politique actuelle du Renouveau agricole et rural (RAR), dont les fondements ont été posés par le Chef d’Etat dans son discours de 2009 à Biskra, sont particulièrement le règlement de la problématique du foncier agricole et le financement des activités.
L’enveloppe financière destinée à ce secteur comprend, entre autres, la réalisation de plantations forestières sur 360.000 hectares, de plantations pastorales sur 70.000 hectares ainsi que des plantations oléicoles sur un million d’hectares.
En 2011, d’autres mesures ont été prises dans le cadre de l’encouragement de la création de nouvelles exploitations agricoles et d’élevage sur des terres appartenant aux particuliers.
Et pour mieux assurer l’amélioration de la sécurité alimentaire et la création de la richesse, une vingtaine de filières ont été classées stratégiques à l’instar de la production de céréales et légumes secs, du lait, des viandes rouges et blanches, ainsi que de la pomme de terre.
Quant au secteur de la pêche, il a bénéficié entre 2010 et 2014 d’un financement de plus de 16 milliards DA destiné notamment à mieux accompagner le développement de cette activité et la soutenir par la création de nouvelles infrastructures.
Avec une production actuelle moyenne de 120.000 tonnes (t) de poisson/an, le secteur n’arrive toujours pas à satisfaire la demande du marché pour une multitude de raisons dont la forte croissance démographique mais aussi les dysfonctionnements du cycle de commercialisation.
Pour faire face à cette situation, la stratégie du secteur s’articule essentiellement sur l’approvisionnement durable du marché, la préservation de l’emploi, l’amélioration de la qualité des produits, la gestion responsable de la ressource et la régulation participative de l’effort de pêche. Les pouvoirs publics misent dans ce cadre sur une série de mesures en vue d’encourager l’investissement dans le secteur avec un intérêt particulier à l’aquaculture et la pêche continentale.
Depuis l’indépendance, la production des petits pélagiques a été multipliée par 6, la flottille par 3,5 alors que la taille du marché de consommation a été multipliée par 10.