L’incivisme nourrit la dégradation du cadre de vie à Annaba: Une clochardisation rampante

L’incivisme nourrit la dégradation du cadre de vie à Annaba: Une clochardisation rampante

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Il n’y a pas d’autres mots pour décrire l’état des lieux dans cette wilaya qui peine à redorer son blason d’or.

En effet, parler est une chose et passer à l’acte est une autre chose. À Annaba tous les acteurs en charge de sa gestion conjuguent la machine du développement locale au pronom impersonnel «on va faire». Ce «on» qui nourrit une indifférence à l’origine d’un incivisme devenu chronique. C’est là, une aubaine pour des responsables qui, chaque jour, vaquent à leurs intérêts personnels, laissant pour compte une wilaya ravagée par une dégradation sans précédent, au point de faire perdre aux Annabis le goût d’apprécier leur environnement.

Faute d’une politique rigoureuse dans la gestion de leurs circonscriptions de compétences, les élus locaux des différentes communes de la wilaya de Annaba, ont indirectement cautionné l’incivisme citoyen. Depuis le chef-lieu de la commune de Annaba, Sidi Amar et El Bouni jusqu’à Chétaïbi, Oued El Aneb en passant par Aïn El Berda et Berrahal entre autres communes, le décor est repoussant. Constructions anarchiques défigurant l’aspect urbain de toute la wilaya. Celle-ci qui, en l’absence des services de l’Etat, voit chacun agir comme bon lui semble bafouant en toute impunité les lois de la République. Un constat auquel s’ajoute la prolifération des saletés, déformant de jour en jour les communes de la wilaya.

Le constat est plus que visible à l’oeil nu, il suffit de faire un tour dans une quelconque commune, pour constater l’indifférence et le laxisme de gestionnaires occupés à «fouetter d’autres chats». Autre constat amer, l’agression pernicieuse contre le milieu environnant. Il n’y a qu’à visiter certains quartiers et cités pour découvrir des amoncellements d’ordures ménagères à chaque coin, agressant les regards et les narines des passants et des habitants qui en sont à l’origine par manque de civisme.

Annaba qui illustrait l’exemple de meilleure ville du pays, est devenue une wilaya défigurée, repoussante et infréquentable, à cause de la prolifération de la saleté et la défectuosité de ses routes et ses trottoirs. Situation alourdie par l’incivisme d’une population livrée à elle-même.

En somme, il s’agit d’une wilaya où tout un chacun est responsable de lui-même et se soumet aux lois qu’il impose. Des lois le moins que l’on puisse qualifiées de mutilantes à plus d’un égard. Millénaire qu’elle fut, la wilaya de Annaba, est le parfait exemple de l’abandon.

Narguée par des élus qui prétendent oeuvrer pour son développement, cette circonscription de l’est du pays, semble faire l’objet d’un oubli et absence de conscience de gestion. Sinon, comment expliquer cet état des lieux déplorable, de par l’agression continue de l’aspect urbain, l’environnement et du cadre de vie? En dépit des timides efforts enregistrés pour tenter de remédier un tant soit peu à la situation, cela reste insuffisant. Une carence retenue à l’actif notamment d’élus communaux.

Ceux-là, qui en dehors de leurs propres intérêts, c’est celui de leurs partis respectifs qui occupent la majeure partie de leurs activités communales. À Annaba, il n’est un secret pour personne que cet état de fait, détonne sur l’activité partisane à la faveur de telle ou telle échéance électorale. Des rendez-vous que l’on s’applique à préparer des années durant. Telles les législatives, puis les sénatoriales et en cette période, c’est la course pour le siège de l’APW. C’est dire que la politique à Annaba est devenue un phénomène.