l’incertitude plane sur les deux partis,FLN et RND mis en mode silencieux

l’incertitude plane sur les deux partis,FLN et RND mis en mode silencieux

C’est la bouteille à l’encre au sein des deux plus importants partis du pays

La déliquescence du système de gouvernance s’ajoute à la totale défaillance du système de partis politiques.

L’incertitude mine la scène politique. Sans partis politiques censés jouer les intermédiaires et réguler les revendications sociales, le gouvernement risque de se retrouver encombré par une demande sociale accrue.

Les deux principaux partis, à savoir le FLN et le RND, sont presque paralysés et mis en mode silencieux.

Le statu quo s’installe inexorablement dans la durée. C’est dans une situation politique marquée à la fois par l’incertitude, mais aussi par un climat social de plus en plus pénible que l’opinion publique aborde cette année, hautement électorale.

Jamais la politique n’a paru aussi loin des préoccupations et des soucis du citoyen lambda. Les deux appareils, majoritaires dans toutes les institutions élues, n’existent que pour faire allégeance au système en place. Il est reproché à ces deux partis d’avoir «acheté des parcelles de la souveraineté populaire à l’APN et le Conseil de la nation».

Très attendue, la session du comité central (CC) ne sera pas tenue de sitôt, de l’avis même des membres du bureau politique. Les intérêts occultes minent les clans du parti majoritaire à l’APN. Chaque camp affiche une résistance féroce au rapprochement entre les différentes ailes, qui, chacune, souhaite imposer son candidat, selon des sources proches du parti. Les redresseurs, de leur côté, poursuivent leur campagne de mobilisation. Il est clair que la ligne de fracture s’est approfondie entre les deux frères ennemis.

Ce dernier appréhende encore d’aborder le volet politique divisant en profondeur ses rangs, de l’avis d’une source proche du parti. La démarcation et la neutralisation de ces deux appareils obéit-elle à des desseins qui trouvent leur origine dans les échéances à venir? Les rencontres qui se sont tenues depuis la destitution de Abdelaziz Belkhadem, se sont toutes terminées en queue de poisson. La difficulté d’aller vers l’urne pour élire le nouveau secrétaire général est presque paralysante.

Dans ce contexte, le FLN comme le RND d’ailleurs, semblent attendre le «messie» ou l’oracle qui sera coopté selon certains observateurs ou désigné selon d’autres. Cette perspective semble être la seule à même de remettre sur les rails les deux appareils. Qui prendront les rênes de ces formations politiques en déchéance? La seule inconnue dans cette équation complexe des crises au FLN et au RND reste le moment qui sera choisi pour «parachuter ces hommes de consensus», puisque c’est la tendance générale qui prime actuellement sur la scène politique, s’accordent à dire plusieurs observateurs. «Le pouvoir d’initiative et le monopole de l’information ont, peu à peu, installé une érosion progressive sur la scène politique», indiquent les analystes politiques.

La preuve en est qu’aucun parti, aucune mouvance, n’est en mesure d’avancer son parrain à la présidentielle de 2014 à une année de cette importante et décisive échéance. Même les islamistes qui ont réussi à sceller une alliance (AAV), avouent qu’aucune réflexion n’est engagée à cet effet. La déliquescence du système de gouvernance s’ajoute à la totale défaillance du système de partis politiques, affirment de nombreux observateurs. «La grande dépression et crispation qui caractérisent le paysage politique ne laissent apparaître, pour l’heure aucun compromis.

Au contraire, on assiste au déroulement des hostilités et à la montée de la contestation sociale. Les tabous de la succession avec des scandales de corruption en toile de fond ont donné lieu à des partis sans ambitions politiques».