L’importation de la pièce de rechange automobile ne sera pas suspendue : La maintenance du parc roulant sera assurée

L’importation de la pièce de rechange automobile ne sera pas suspendue : La maintenance du parc roulant sera assurée

Les constructeurs automobiles continueront à importer les kits de montage.

Le ministère du Commerce a apporté jeudi un démenti formel quant à une suppression d’importation de la pièce de rechange, élément «indispensable» pour la maintenance du parc automobile national roulant. La même source précise que l’encadrement des importations récemment établi, concerne «uniquement» les kits de montage destinés à la construction des véhicules automobiles, pour lesquels, seuls les constructeurs automobiles, dûment agréés par le ministère de l’Industrie et des Mines, sont autorisés à effectuer les opérations d’importation. Le nouveau cahier des charges relatif à l’importation de la pièce détachée automobile va «ébranler le marché». C’est ce qu’avait affirmé récemment le représentant des importateurs exerçant dans le secteur, Hichem Ouari. Selon lui, les conséquences seront «néfastes» pour le secteur. Ainsi, dira-t-il, «quelque 9000 importateurs et 30 000 points de vente mettront la clé sous le paillasson, générant une flopée de chômeurs estimée à 20 000 environ, en plus du fait que les prix vont connaître une hausse de 300%.»

Il faut savoir que le nouveau cahier des charges exige d’importer la pièce détachée depuis le fabricant d’origine a réaffirmé le représentant des importateurs. Regrettant que les autorités concernées n’aient pas «consulté» les importateurs, Ouari a estimé que ce texte a été conçu pour «arranger les affaires des concessionnaires qui vendent la pièce de rechange importée 500% plus cher». Pour lui la majorité des importateurs, dont certains exercent ce métier depuis plusieurs années, commercialise de la «pièce de bonne qualité».

Pour ce qui est de l’installation d’usines de fabrication de pièces de rechange en Algérie, celui-ci a affirmé que cela n’est pas possible pour l’instant dans la mesure où la capacité nationale en matière de montage local de véhicules «n’est pas vraiment importante». D’après lui, lorsque le pays arrivera à un million de véhicules montés, le secteur de l’industrie de la pièce détachée sera «attractif» pour d’éventuels investisseurs.

Il est clair que ce n’est pas la valeur des importations qui intéresse le pays, mais c’est plutôt le nombre d’accidents de la route qui tuent des milliers d’Algériens chaque année et dont l’un des facteurs réside dans la non-conformité des pièces de rechange importées aux normes requises, estiment-on par ailleurs. Dans un premier texte, parmi les conditions imposées dans cette filière d’importation de pièces de rechange automobiles, figure notamment l’obligation pour les importateurs d’acheter ces pièces directement auprès du fabricant. Ainsi, l’importateur est obligé d’avoir des contrats d’achat directs auprès du fabricant sans passer par un intermédiaire, avait-il été précisé par un haut responsable du secteur. Et d’ajouter que c’est pour plus de transparence et de garantie de la sécurité du citoyen et du consommateur».

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