Malgré un fort potentiel de production laitière que recèle l’Algérie, les activités de transformation ne suivent pas, a relevé, lundi, le président de la Fédération Algérienne de l’agroalimentaire, Abdelwahab Ziani.
Ce dernier, qui s’exprimait sur les ondes de la radio nationale, a, à ce propos, dénoncé l’importation des produits agricoles transformés en citant le cas du triple concentré de tomate « dont l’Algérie occupait la première place parmi les pays producteurs » et que, par « mesure de facilité », des producteurs se sont mis à importer en quantité.
Ziani a confié ne pas comprendre que l’Etat consent d’importantes subventions pour promouvoir des filières agricoles et qu’il ne s’inquiète pas de ce qui a été fait de l’argent investi à cet effet, pas plus qu’il ne contrôle les activités des organismes chargés par lui de développer ces dernières.
Evocant le cas de l’ONIL, une entreprise habilitée au départ à promouvoir la production laitière, laquelle a fini par se transformer en « revendeuse » de poudre de lait.
Il n’a pas manqué de relever comme conséquence de ce manque de suivi, le déclin de la production nationale de lait de 400 à 300 millions en raison du refus des industries laitières d’assurer la collecte du lait, préférant ainsi avoir recours à de la poudre de lait importée dont les prix accusent une baisse sur les marchés mondiaux.
Selon le président de la Fédération de l’agroalimentaire, de nombreuses entreprises sont actuellement en » mode de survie » en expliquant que celles-ci produisent mais que leurs articles sont concurrencées par les importations tous azimuts.
Ziani a appelé à encourager la production nationale en protégeant son outil de travail au lieu de faciliter les importations du concentré de tomate, de la confiture, des chips et autres figues sèches de Turquie.