L’importation de gasoil a coûté 267 millions de dollars

L’importation de gasoil a coûté 267 millions de dollars

Tour de vis sur l’importation de véhicules diesel

Dans le cadre de la rationalisation de la consommation de carburants dans le secteur des transports routiers, un vaste programme de développement de l’outil de raffinage permettra, dès 2013/2014, la généralisation de l’utilisation de l’essence sans plomb et l’introduction sur le marché national du gasoil à base teneur en soufre.

C’est du moins ce qu’à affirmé, hier, le ministre de l’Energie et des Mines, M. Chakib Khellil, lors d’une journée technique d’information sur la rationalisation de la consommation de carburants dans le secteur des transports routiers, organisée à l’hôtel Sheraton d’Alger.

 » L’Algérie consomme beaucoup le gasoil, ce produit qui a des retombées négatives non seulement sur le plan environnemental mais aussi sur le plan économique, puisque l’importation de ce produit a coûté 267 millions de dollars, et donc il est temps d’élaborer une nouvelle politique de rationalisation » a-t-il dit.

Le ministre a ajouté, dans le même contexte, qu’un projet de loi sur l’importation à l’avenir des véhicules écologiques non polluants sera élaboré afin de réduire l’usage des véhicules qui consomment le diesel et l’essence classique.

Il a, en outre, signalé qu’un cadre réglementaire a déjà été mis en place, il sera complété et enrichi prochainement pour mettre véritablement sur rail le développement de 1’utilisation du GNC qui, au terme, devra constituer un carburant principal dans notre paysage énergétique national. Ainsi, à côté du GPLC, le gaz naturel véhicule GNV, ou GNC constituera également un carburant de choix dans notre pays.

Dans le monde, où la consommation de carburants routiers représente 50% de la production mondiale du pétrole brut, et bien que les prix au consommateur soient libres mais avec un contenu fiscal relativement élevé, beaucoup de pays ont, depuis longtemps déjà, mis en place un cadre réglementaire strict pour rationaliser la consommation de carburant des véhicules, par 1’encadrement de la technologie.

Il est à noter, par ailleurs, que le rythme de croissance de la consommation nationale de carburants est très élevé et avoisinait les 13% ces dernières années et le gasoil constitue 75% de la demande totale en carburants routiers.

Ce rythme de croissance record a contribué à l’absorption de toute la production nationale en produits pétroliers à partir du raffinage et il faut maintenant procéder à des importations d’appoint qui se sont élevées pour les seuls 9 premiers mois de l’année en cours à 567 000 tonnes, pour un montant de 267 millions de dollars.

Le ministre a souligné que la consommation nationale des carburants routiers classiques, que sont les essences et le gasoil, s’élevait, en 2008, à plus de 10 millions de tonnes.

Dans les années à venir, cette consommation ne cessera de croître et elle atteindra près de 15 millions de tonnes en 2019, même dans le cas de la mise en place d’un dispositif de maîtrise de la croissance. « A ce sujet, le secteur a pris toutes les dispositions nécessaires pour assurer, à cours et long termes, la couverture de la totalité des besoins en carburants routiers par l’outil national de raffinage.

Dans ce cadre, un important programme de réhabilitation de nos raffineries a déjà été engagé. Ason achèvement, prévu en 2013, ce programme de réhabilitation permettra d’augmenter sensiblement la production de carburants et d’assurer la satisfaction de la demande nationale » a indiqué M. Khellil.

Le ministre ajoutera que les spécifications techniques de nos carburants ont également connu, ces dernières années, un bond qualitatif sensibles notamment par la mise sur le marché d’essences sans plomb en quantité appréciable, à travers tout le territoire national ; aujourd’hui, 25% des essences mis sur le marché sont des essences sans plomb.

Samira Hamadi