Les participants au premier colloque sur « Le patrimoine du Maghreb arabe à l’ère numérique » ont souligné, dimanche à Alger, l’importance de recourir à des moyens techniques modernes pour mieux appréhender le patrimoine culturel du Maghreb selon les normes internationales.
Le colloque a été organisé par l’Ecole nationale de préservation et de restauration des biens culturels en coordination avec l’Université de Paris 8 (France).
Les experts ont estimé durant cette rencontre que l’utilisation de la numérisation dans la prise en charge du patrimoine et la réhabilitation des biens matériels et immatériels, « contribue à l’identification du patrimoine, au classement des contenus et des sites archéologique et facilite l’inventaire et la documentation ».
La rencontre, organisée sur trois jours, a pour objectif d’examiner la possibilité d’exploiter de nouvelles pratiques technologiques dans les domaines de l’inventaire, de la préservation du patrimoine et de l’édition.
Dans une allocution prononcée à l’ouverture des travaux, la ministre de la Culture, Khalida Toumi, a mis en exergue l’importance de former des cadres algériens spécialisés dans la numérisation.
Cette formation de trois ans se fera en Algérie dans le cadre de conventions de coopération, a indiqué la ministre qui a rappelé le lancement d’une formation universitaire dans plusieurs spécialités qui sera sanctionnée par une licence en biens culturels et un master en restauration et préservation du patrimoine.
L’année 2002 a connu l’adoption d’une politique qui a permis la création de nouveaux musées et la réhabilitation des biens culturels, a fait savoir la première responsable du secteur.
Le nombre de musées nationaux s’élève actuellement à 18 structures outre 5 musées régionaux et 24 musées sites, soit un total de 48 musées. A cela s’ajoutent 45 projets de réalisation de nouveaux musées à travers le territoire national, a rappelé Mme Toumi.
Le séminaire s’inscrit dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l’indépendance et de la semaine du patrimoine, signale-t-on. Des communications animées par des experts de Tunisie, de France et d’Italie sur les moyens d’appréhender le patrimoine maghrébin figurent également au programme.