L’immigration au cœur d’une réunion des ministres de l’Intérieur de l’UE

L’immigration au cœur d’une réunion des ministres de l’Intérieur de l’UE

Depuis quelques semaines, les débats sur l’immigration et l’accueil des migrants qui arrivent en Europe se multiplient. L’Italie avec à sa tête l’extrême droite a annoncé le durcissement des règles pour l’immigration illégale, en commençant par refuser le débarquement des navires humanitaires de migrants venant d’Afrique, dont l’Ocean Viking, avec à son bord 234 migrants, qui a finalement opéré son débarquement « à titre exceptionnel » à Toulon, après que la France ait donné son autorisation.

En réaction à ce refus, Gérald Darmanin, avait demandé la tenue d’une réunion d’urgence des ministres de l’Intérieur européens après avoir dénoncé l’attitude “égoïste” de Rome, le premier ministre français a déclaré que “Le fait même que ce sommet puisse se tenir quelques jours après l’arrivée de l’Ocean Viking dans le port de Toulon montre d’abord que la France est écoutée et que l’Europe a pris l’ampleur de la gravité de la situation”. En répétant aussi que la France n’accueillerait pas de demandeurs d’asile arrivés en Italie tant que Rome ne respecterait « pas le droit de la mer ».

De plus, la commissaire européenne Margaritis Schinas à son arrivée à la réunion, appelant les pays membres à approuver une nouvelle réglementation communautaire, a de son côté déclaré que “Nous ne pouvons et ne devons pas travailler sur la base d’une crise après l’autre, d’un bateau après l’autre, d’un incident après l’autre. Nous avons besoin d’un cadre unique fondé sur le droit de l’UE”.

Que prévoit le plan d’action de l’UE pour faire face à l’immigration clandestine ?

Lors de cette dernière, les ministres européens de l’Intérieur ont donc validé un plan d’action qui compte 20 mesures pour renforcer la coopération avec la Tunisie, la Libye ou l’Égypte pour prévenir les départs mais aussi faciliter les renvois de migrants en situation irrégulière.

Il prévoit aussi une meilleure coordination et un échange d’informations entre États et ONG secourant des migrants en mer, et entend « promouvoir des discussions au sein de l’Organisation maritime internationale » (OMI) sur des « lignes directrices pour les bateaux effectuant des opérations de sauvetage en mer ».

Les « pays du sud de la Méditerranée doivent également ouvrir leurs ports » aux navires de sauvetage de migrants « qui croisent dans leurs eaux territoriales », a souligné Gérald Darmanin.

L’autre point adopté par les ministres européens lors de cette réunion à Bruxelles porte sur la mise en œuvre d’un pacte européen sur la migration et l’asile, d’ici la fin de la législature. Le ministre luxembourgeois de l’Immigration et de l’Asile, Jean Asselborn, dans un communiqué publié samedi 26 novembre a déclaré que « L’Union européenne est dans l’obligation de sauver les personnes en détresse, et doit garantir par la suite l’accès à une procédure d’asile. Il s’agit du droit positif européen et international ».