Limitation des mandats présidentiels,Le FLN coince toujours

Limitation des mandats présidentiels,Le FLN coince toujours
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Le Front de libération nationale plaide pour l’instauration d’un régime semi-présidentiel avec un exécutif à deux têtes : un président de la République et un Premier ministre issu du parti majoritaire. C’est exactement ce que propose le RND d’Ahmed Ouyahia.

Kamel Amarni – Alger (Le Soir) – Abdelaziz Belkhadem, qui conduisait la délégation du FLN reçue jeudi dernier par la commission Bensalah à la présidence de la République, dira que ce choix «est motivé par le souci d’équilibre entre les institutions». Ce système, c’est celui de la VIe République en France. Il permettrait même l’éventualité d’une cohabitation dans le cas où l’opposition remporte les élections législatives. Le FLN, qui ne parle plus du poste de vice-président, propose de «bien déterminer les prérogatives du président et du Premier ministre avec l’octroi au président de la République des prérogatives exclusives consistant, en l’occurrence, à arbitrer entre le Parlement et le gouvernement, à nommer et démettre le Premier ministre, à dissoudre l’Assemblée, en plus de la politique étrangère, de la défense nationale, de la protection de la Constitution et des constantes nationales.

Ceci en plus de ses autres prérogatives prévues dans la Constitution». Le FLN, qui ne s’est pas encore prononcé sur la question du nombre des mandats présidentiels «que nous allons trancher lors d’une session extraordinaire du comité central et après consultation de la base», précisera Belkhadem, parle également de la nécessité de renforcer le Parlement. Comme le RND. Il faut rappeler, en effet, que Belkhadem, Ouyahia, Bensalah et Ziari, qui accompagnait Belkhadem jeudi dernier, ont fait partie, avec Boualem Bessaïeh, des hauts responsables qu’avait réunis Bouteflika, à quatre reprises en mars dernier, au sujet «des réformes politiques ». D’où la ressemblance des deux mémorandums présentés par le FLN et le RND. Contrairement à celui du MSP dont le responsable avait été tenu à l’écart des réunions des Six. Les différences entre les deux partis de l’Alliance présidentielle consistent en des détails. Ainsi, par exemple cette proposition du FLN quant à instituer «un poste de médiateur de la République dont la mission consistera à renforcer et à protéger les libertés fondamentales ». En plus «d’une haute structure, dotée de l’autonomie administrative et financière et qui sera chargée de superviser toutes les élections ». Par ailleurs, le FLN préconise une série de mesures pour aboutir, dans la future loi sur les partis, à l’objectif de «mettre les partis politiques à l’abri des pressions des lobbys, financiers ou autres».

«Réhabiliter le Conseil supérieur de l’information»

Comme le RND, le FLN plaide, s’agissant du secteur des médias, pour la «mise en place des instances de régulation avec la réhabilitation du Conseil supérieur de l’information et du Conseil de l’éthique et de la déontologie».

Il propose aussi «la révision de la loi sur l’information avec la dépénalisation définitive des délits de presse». Pour l’ex-parti unique, il y a également lieu de procéder à la «préparation de cahier des charges en prévision de l’ouverture du champ audiovisuel avec réhabilitation du Conseil supérieur de l’audiovisuel ». Le parti majoritaire propose, en outre, une multitude de mesures au profit des journalistes, comme «la possibilité d’obtenir des crédits pour le lancement de publication, le droit du journaliste à l’accès aux sources de l’information (…) ou encore le droit des journalistes de bénéficier d’une partie de la rente publicitaire engrangée par les journaux employeurs». Il faut juste rappeler que le statut du journaliste a été adopté par le gouvernement… Belkhadem en mai 2008 sans qu’il soit jamais accompagné par des textes d’application.

K. A.