L’imam est libre en Algérie et son prêche ne lui est pas dicté

L’imam est libre en Algérie et son prêche ne lui est pas dicté

Le ministre des Affaires religieuses et des wakfs, Mohamed Aissa a déclaré vendredi à Oran que l’imam était libre en Algérie et que son prêche ne lui était pas dicté.

« L’Algérie n’accepte pas que l’on dicte son prêche à l’imam et il est libre de choisir le thème », a indiqué M. Aissa lors du forum du groupe de presse « Ouest Tribune ». « Ce que nous avons fait c’est procéder à la révision des méthodes pédagogiques de prêche, pour permettre à l’imam d’interagir avec les préoccupations et les exigences de la société et d’être alerte face aux différentes mutations ».

« L’Etat algérien veille à ce que l’imam soit un partenaire dans la stratégie nationale visant à faire face à toute tentative de division ou d’atteinte à l’unité nationale », a-t-il dit, soulignant que « notre objectif est de faire en sorte que le discours religieux s’inscrive en complémentarité avec le discours national ».

« L’Algérie n’est pas convaincue par certains modèles expérimentés dans quelques pays ayant essayé de revoir le discours religieux au niveau des mosquées, au point de supprimer certains versets du coran et d’effacer l’identité musulmane », a affirmé M. Aissa, indiquant que l’Algérie qui est « pionnière en matière de propagation des principes de modération, est un exemple à suivre et une référence internationale qui intéresse différents pays ».

« La réussite des imams algériens délégués en France dans la protection de notre référence religieuse, fondée sur le principe de modération, et la lutte idéologique contre le discours extrémiste violent, en prônant les valeurs et principes de la réconciliation nationale, ont incité plusieurs pays dans le monde à venir en Algérie pour tirer profit de son expérience », a dit le ministre.

« Nous envisageons, dans les prochains jours, de signer une déclaration d’intentions avec l’Italie qui veut tirer profit de l’expérience algérienne en matière de prévention et de lutte idéologique contre l’extrémisme », a précisé M. Aissa, ajoutant que les imams algériens assureront la formation de plusieurs imams de ce pays européen.

L’expérience pionnière de l’Algérie dans ce domaine lui a permis d’asseoir les bases de « la diplomatie religieuse », a-t-il soutenu, indiquant que l’Algérie reçoit des offres importantes de coopération dans ce domaine, provenant de la Chine, des Etats-Unis d’Amérique, du Canada et bien d’autres pays.

Le gouvernement accorde un intérêt soutenu au secteur des affaires religieuses et aux imams notamment à travers l’introduction de nouvelles matières dans le cursus de formation des imams délégués à l’étranger, outre la sécurisation des lieux de prière, inscrite au plan d’action du  gouvernement.