La jeune histoire de l’université Hadj-Lakhdar de Batna retiendra que Lilia Bahmed, enseignante, est, à ce jour, la première femme arabe à obtenir un doctorat et le grade de professeur d’enseignement supérieur en gestion des risques, prévention et sécurité industrielle.
« Mes efforts ont été couronnés de succès lorsque j’ai décroché, en 2006, mon Doctorat puis, en 2011, le grade de professeur d’enseignement supérieur dans cette filière scientifique, devenant la première femme à atteindre ce niveau dans le monde arabe », a confié cette universitaire à l’APS en marge d’une journée d’étude nationale sur l’entrepreneuriat féminin tenue à l’université à l’occasion de la journée mondiale de la femme.
Poussant ses ambitions plus loin, le Pr. Lilia Bahmed a créé, en 2009, un bureau d’études, d’expertise et de consulting en environnement, santé et sécurité qui s’était rapidement affirmé de dimension internationale en concluant plusieurs partenariats d’expertise et de formation avec, notamment, des pays européens dans le domaine de la gestion des risques, de la prévention et de la sécurité industrielle.
A l’actif de cette ingénieure diplômée (en 1990) de l’Institut de prévention et de sécurité industrielle de Batna, unique établissement enseignant cette discipline en Afrique, plusieurs publications scientifiques dans les revues nationales et internationales.

En 2010, elle a édité en Allemagne un livre sur l’introduction de la qualité, de la sécurité et de la protection de l’environnement dans le processus de production en Algérie. Une année plus tard (2011), elle cosigne avec une doctorante un second ouvrage sur la norme Iso. Les deux ouvrages sont vendus à travers le monde.
Née le 21 août 1967 à Batna, bachelière scientifique, Lilia affirme avoir été « conduite » vers cette filière par sa passion pour les sciences et son univers réputé « émotionnellement aride » pour une femme.
éMa féminité n’a jamais constitué une entrave le long de mon parcours », assure Pr. Lilia pour qui il suffit d’aimer ce que l’on fait pour y réussir et affirmer ses prédispositions et ses talents. Pour cette professeure ès sciences, sa véritable réussite est d’avoir pu « concilier, malgré les difficultés, sa passion pour la science et son amour pour ses quatre enfants âgés entre 8 et 22 ans ».