Le FC Barcelone a éliminé Arsenal en huitième de finale de la Ligue des champions, en l’emportant 3-1 au match retour au Camp Nou (1-2 à l’aller). Si l’expulsion de van Persie (56e) a terriblement entamé les Gunners, le Barça a exercé une mainmise permanente sur le match. Ce club est implacable.
Buts : Messi (45+3, 71e s.p.) et Xavi (69e) pour Barcelone – Busquets (53e, csc) pour Arsenal
Trois semaines après une première manche éblouissante et inscrite dans la droite lignée du quart de finale de la saison dernière, le Barcelone – Arsenal de mardi soir a plus ressemblé à la demie retour de 2010 entre le Barça et l’Inter qu’au récital une nouvelle fois espéré. Mais les Gunners ne sont pas les Nerazzurri. Et eux sont restés sur le carreau, battus 3-1 par des Blaugrana sûrs de leur football et qui n’ont jamais paniqué, même s’ils ont été virtuellement éliminés durant près des deux tiers de la rencontre, entre la 1e et de la 45e et de la 53e à la 69e minute.
A l’usure et face à des Londoniens qui ont souvent joué à six derrière, renforcés par des « latéraux » nommés Nasri et Rosicky, les Catalans sont arrivés à leurs fins avec, il faut le reconnaitre, un petit coup de pouce de Massimo Busacca, qui a dégainé un peu trop prestement un deuxième jaune pour van Persie juste avant l’heure de jeu (56e). La faute du Néerlandais ? Avoir continué à jouer après avoir été signalé hors-jeu. Le score était alors de 1-1. Et très flatteur pour des Gunners qui n’ont jamais tenu le ballon et joué à contre-emploi (76% de possession du ballon pour Barcelone).
20 tirs à 0
Le Barça, lui, ne s’est pas renié. Les champions d’Espagne ont fait le match qu’on attendait d’eux. Sans flamboyance, certes, mais avec application. Celle-ci a été récompensée dans les dernières encablures de la première période. Sur un ballon bêtement perdu par Cesc Fabregas à vingt-cinq mètres de son but, Iniesta a servi Messi. La suite ? C’est un petit sombrero de l’Argentin sur Almunia (entré en jeu à la 18e minute suite à la blessure de Szczesny, victime d’une luxation d’un doigt) et une reprise du gauche dans le but vide (1-0, 45+3).
Seule équipe sur le terrain avec de véritables velléités offensives (20 tirs à… 0), les Barcelonais se sont pourtant compliqué la tâche. La faute au malheureux Busquets, auteur de l’égalisation londonienne sur un corner de Nasri (1-1, 53e). A ce moment, les hommes de Guardiola ont eu le mérite de ne pas se désunir et, rapidement en supériorité numérique, ont repris leur marche en avant. Par vagues régulières et incessantes, Barcelone a définitivement étouffé les dix Gunners rescapés. Xavi, après un superbe travail d’Iniesta (2-1, 69e), puis Messi, sur penalty (3-1, 71e), qui sont allés offrir une qualification finalement logique aux Blaugrana. Des Blaugrana qui, soit dit en passant, auraient pu se passer de la sortie prématurée de van Persie.