Ligue des champions/ES Tunis-ES Sétif: les Sétifiens gardent le moral malgré un scénario « vaudevillesque »

Ligue des champions/ES Tunis-ES Sétif: les Sétifiens gardent le moral malgré un scénario « vaudevillesque »

SETIF – L’ES Sétif qui s’apprête à entamer samedi la phase de poules (Gr. B) de la ligue des champions africains de football au stade de Radès à Tunis, face à l’Espérance locale, aura rarement été confrontée, tout au long de ses aventures continentales, à un scénario aussi vaudevillesque que celui vécu en ce mois de mai.

Contraints dans un premier temps à « diviser par deux » leur effectif pour satisfaire aux obligations du championnat national de ligue 1 et affronter l’USM Harrach pour le compte de la 29ème journée, tout en disputant le match de ligue des champions, les Sétifiens ont déplacé, mercredi, un effectif réduit dans la capitale tunisienne.

L’intransigeance de la ligue professionnelle de football (LFP) qui a fixé la date de la rencontre ES Sétif-USM Harrach au samedi 17 mai, soit le même jour que ESS-ES Tunis, après en avoir auparavant arrêté la date au mardi 20 mai, a chamboulé les plans de l’Entente qui fut même à deux doigts de « zapper » le voyage en Tunisie.

Or, selon Hacene Hammar, le président du club sétifien, la LFP est « revenue à de meilleurs sentiments » en reprogrammant de nouveau le match de championnat au 20 mai. De nombreux supporters sétifiens trouvent que tout cela n’est pas très sérieux de la part d’une instance officielle chargée de gérer le championnat national. D’autant, estime-t-on, que le match de Tunis engage les couleurs de l’Algérie dans la plus prestigieuse des compétitions continentales de clubs et que, surtout, l’ESS pourrait bien payer les frais de toutes ces inconséquences.

Loin de se décourager, les dirigeants sétifiens se sont finalement adaptés à cette situation pour le moins ubuesque puisque selon Hammar, trois éléments (laissés initialement à la maison pour renforcer le onze devant affronter El-Harrach), en l’occurrence Farès Benabderrahmane, Amine Touahri et le gardien Abderraouf Belhani, rejoindront leurs camarades à Tunis dès vendredi.

Voilà qui met un peu de baume au cœur des fans de l’Entente qui savent que, quoi qu’il en soit, et comme à leur habitude, Sofiane Khedaïria et ses camarades vendront, chèrement leur peau dans l’antre de Radès. C’est en tout cas l’opinion du coach Kheireddine Madoui, qui affirmait, mercredi, avant même que la décision du match face à El Harrach ne soit officialisée, que son équipe, même amoindrie, ne se laissera pas faire.

L’entraîneur sétifien, soulignant que ses protégés se sont « très bien préparés » pour la rencontre de ligue des champions, promet même une « surprise » à Tunis. Il tient à rappeler que l’ESS qui s’était rendue, le 1er juin 2013, au Gabon pour y affronter l’US Bitam en 1/8è de finale « bis » de la coupe de la CAF, s’était déplacée avec 13 joueurs dont 2 gardiens de but pour revenir finalement avec la qualification en poche. C’est dire, soutient-il, que les Tunisiens, qui forment une « très grande équipe » auraient tort de sous-estimer l’Entente que les contrariétés parviennent souvent à transcender.

Le milieu de terrain Akram Djahnit, est du même avis lorsqu’il déclare que l’Entente, quel que soit le onze rentrant à Tunis, se « sortira les tripes » pour contrecarrer les plans de Ruud Krol et de ses protégés. Djahnit rappelle que depuis le début de la saison, son équipe « ne s’est jamais présentée deux matches de suite avec le même onze rentrant ».

L’ESS est un « bloc soudé » de 25 éléments, auxquels il faut ajouter plusieurs Espoirs talentueux, « tous prêts à tout donner pour défendre les couleurs de l’Entente et celles de leur pays », conclut Akram Djahnit avec un petit sourire qui en dit long sur sa détermination.

La rencontre ESS-ES Tunis, prévue samedi à 20 h au stade de Radès, sera officiée par un trio guinéen constitué d’Aboubakr Bangoura Mario (au centre), Aboubakr Dioumba et Alassane Diane.

L’Entente de Sétif figure dans le groupe B de la ligue des champions en compagnie de l’ES Tunis, du CC Sfaxien (Tunisie) et du Ahly de Benghazi  (Libye).