Face au Real Madrid ce soir en8e de finale aller de la Ligue des champions, Lyon croisera pour la quinzième fois la route d’un football espagnol qui ne lui a guère réussi par le passé… à l’exception justement de ses deux exploits contre le club madrilène en phase de poules.
Pour l’heure, le bilan est de quatre victoires, quatre résultats nuls, six défaites, 18 buts inscrits et 22 encaissés. Au moment de recevoir les Galactiques et le club aux neuf trophées suprêmes, ce bilan mitigé n’empêche pourtant pas l’OL, initié à la C1 en septembre 2000, de poursuivre son rêve de châteaux… en Espagne.
Les 13 septembre 2005 et 2006, en ouverture de l’épreuve, l’OL, entraîné alors par Gérard Houllier et au faîte de sa splendeur, avait terrassé le Real 3-0 puis 2-0 grâce à des performances de très grande qualité. Lors des matches retour, les deux équipes, toutes deux qualifiées au moment du coup d’envoi, s’étaient séparées sur des résultats nuls (11, 2-2) et l’OL est, de ce fait, toujours invaincu face au Real Madrid.
A l’exception d’un 8e de finale contre la modeste Real Sociedad de San Sebastian, emmenée par le Français Raynald Denoueix, qu’il a éliminée en 2004 (1-0, 1-0), le club français n’a connu par ailleurs que des désillusions devant ses adversaires espagnols et à commencer par celle causée par Valence, vainqueur des Lyonnais (1-0, 2-1) lors de la 1re phase de poules de l’édition 2000-2001 dont le club valencien a été finaliste.
Par la suite, l’OL a aussi échoué trois fois devant le FC Barcelone. En 2001-2002, le Barça s’est imposé 2-0 au Camp Nou puis 3-2 à Gerland face au Lyon de Jacques Santini qui n’avait pas encore été sacré champion de France. Il a ensuite donné la leçon en 2007-2008 (3-0) avant de concéder le nul (22) au retour face à l’équipe d’Alain Perrin. Il y a un an, en 8e de finale, les Blaugranas avaient obtenu un score de parité à Gerland (1-1) avant d’étriller l’Olympique lyonnais sur leur terrain (5-2).
Avant d’affronter de nouveau le dauphin de la Liga, l’OL, s’est refait une santé en championnat (4e) où il vient de prendre treize points sur quinze mais le niveau de jeu affiché samedi contre Lens, battu à Gerland (1-0), reste trop médiocre pour inciter le public à l’optimisme.
«Le principal est de se qualifier et c’est d’ailleurs notre objectif. Nous sommes les seuls à y croire. Pas grand monde ne nous voit gagner, c’est un élément qui a tendance à me motiver», note le milieu Jérémy Toulalan. Pour beaucoup, voir Lyon l’emporter 1-0 serait inespéré et un 0-0 préserverait les chances pour le retour, le 10 mars.
En 2008 contre Manchester United et en 2009 face au FC Barcelone, là aussi pour des défis «impossibles» face aux futurs vainqueurs de l’épreuve, le résultat nul de l’aller (1-1) avait trop handicapé l’OL pour la seconde manche.
Dans l’autre choc de ce soir à San Siro, l’entraîneur de l’AC Milan Leonardo a assuré que l’un des objectifs de son équipe était de «ne pas encaisser de but» face à Manchester United,. «Avec 180 minutes à disputer, un des objectifs, c’est de ne pas encaisser de but, car Manchester est une équipe qui cherche toujours à marquer, a déclaré le technicien lors du traditionnel point presse de veille de match.
Il va falloir trouver le bon équilibre: ne pas prendre de but tout en cherchant à faire mal». Pour le Brésilien, le duel contre MU, un grand et prestigieux classique en Europe, constitue un «moment particulier». Et il espère que tout comme lorsque l’équipe avait affronté et gagné contre le Real Madrid en première phase (2-3), ses joueurs vont de nouveau être «exaltés» et «donner tout ce qu’ils ont». En quatre visites à San Siro en Ligue des Champions, «ManU» n’est jamais parvenu à s’imposer.
La dernière fois, le 2 mai 2007 (demi-finale retour), il s’était incliné 3 à 0. En quatre confrontations en C1, Milan a toujours éliminé Manchester (1958, 1969, 2005 et 2007). La confrontation entre l’AC Milan et Manchester United, déjà si prestigieuse en soi, est d’autant plus relevée cette année en 8e de finale de la Ligue des Champions que David Beckham va retrouver pour la première fois le club qui l’a révélé et où il a vécu ses plus belles années.
Mardi à San Siro, la star anglaise aura sans nul doute comme un pincement au coeur de devoir affronter son ex-équipe.
Mais ce n’est sans doute rien a regard de ce qu’il devrait ressentir devant les milliers de supporteurs des Red Devils massés à Old Trafford lors du match retour dans trois semaines.
Car MU n’est pas un exclub parmi d’autres pour lui, c’est «son» club, sa famille: c’est là qu’il s’est révélé, qu’il a explosé, qu’il est devenu une star planétaire et qu’il a gagné ses plus beaux trophées, six championnats, deux Coupes d’Angleterre et, surtout, une Ligue des Champions (1999). Au total, il aura disputé 394 matches et marqué 85 buts en dix saisons.
Aujourd’hui à 20h 45
Lyon …….. – … Real Madrid
AC Milan .. – … Manchester United