Ligue des champions – Le Real s’est réveillé trop tard

Ligue des champions – Le Real s’est réveillé trop tard

Malgré deux buts en fin de match (2-0), le Real Madrid n’a pas réussi l’exploit. C’est Dortmund, vainqueur 4-1 à l’aller, qui affrontera le Bayern ou le Barça en finale, le 25 mai.

Santiago-Bernabeu y a cru jusqu’au bout. Mais il n’y aura pas de Decima pour le Real Madrid. Malgré sa victoire sur le Borussia Dortmund (2-0), le club merengue est éliminé de la Ligue des champions et n’ira pas chercher son dixième titre de champion d’Europe. Il n’a finalement manqué qu’un but à ce Real pour effacer la lourde défaite subie en Allemagne la semaine passée (4-1). Les réalisations en fin de match de Karim Benzema (82e) et Sergio Ramos (88e) resteront insuffisantes pour la formation de José Mourinho.

Le Borussia Dortmund disputera la finale le 25 mai à Wembley, probablement contre le Bayern Munich qui a facilement remporté sa demi-finale aller face au FC Barcelone (4-0). La deuxième finale de son histoire après celle de 1997.

Le Real a finalement trop tardé pour emballer la rencontre.

Impuissante jusque-là, la formation de José Mourinho a fini par trouver la clé du verrou allemand dans les dix dernières minutes de la rencontre sous l’impulsion de Karim Benzema. Remplaçant au coup d’envoi, l’attaquant français, entré peu avant l’heure de jeu, a su inscrire ce premier but après lequel son équipe courait depuis le coup d’envoi en reprenant victorieusement un centre de Mesut Özil (1-0, 82e). L’ancien Lyonnais n’en est pas resté là. Au plus fort de la pression madrilène, il a eu la lucidité de servir Sergio Ramos pour le deuxième but du Real (2-0, 88e). Le défenseur madrilène a eu l’ultime opportunité de son équipe, mais sa tête n’a pas trouvé le cadre (90e+3).

Le Real regrettera le premier quart d’heure

Ce n’est cependant pas cette occasion que regrettera le plus Mourinho. Car son équipe a mis l’intensité nécessaire dès le début de match. Grâce à un pressing très haut, ses hommes ont eu plusieurs occasions d’ouvrir le score dans le premier quart d’heure. Mais il leur a manqué l’efficacité, à l’image d’un Gonzalo Higuain maladroit devant le but. L’international argentin, idéalement lancé par Mesut Özil, a ainsi manqué l’opportunité d’initier la remontée madrilène en perdant son duel face à Roman Weidenfeller (4e). Le portier du Borussia Dortmund a encore réalisé un exploit en sortant une tentative à bout portant de Cristiano Ronaldo (13e), avant de voir avec soulagement Mesüt Ozil manquer le cadre, alors qu’il avait CR7 tout seul à ses côtés, en position idéale (15e).

Malgré sa fin de match tonitruante, le club merengue a probablement laissé passer sa chance dans ce premier quart d’heure. Derrière, la défense du Borussia a mieux contrôlé les offensives madrilènes sous l’impulsion d’un Mats Hümmels très intelligent dans son placement. Impuissant, le Real s’est trop souvent précipité dans ses attaques, connaissant trop de déchet technique pour menacer Weidenfeller. A l’image d’un Cristiano Ronaldo sans réussite sur ses rares occasions, un coup franc lointain en première période (45e) et une frappe à l’entrée de la surface en deuxième (66e), à chaque fois hors du cadre. Les entrées en jeu de Karim Benzema et Kaka ont changé le cours du match, mais pas assez pour que le miracle ait lieu.

Le Borussia aurait pu s’épargner ces dernières minutes tendues s’il avait su mieux exploiter sa qualité en contre, déjà fatale au Real à l’aller. Auteur d’un quadruplé lors de cette rencontre, Robert Lewandowski n’a pas été loin d’éteindre définitivement les derniers espoirs du Real. Après avoir trouvé Diego Lopez sur sa route en première période (13e), le buteur polonais a manqué le cadre de peu sur un bon travail de Kevin Grosskreutz (49e), entré après la blessure de Mario Götze au quart d’heure de jeu. Moins en réussite qu’à Dortmund, Lewandowski a expédié un missile sur la barre de Diego Lopez (50e). Irréprochable, le portier madrilène a encore réalisé un miracle sur une tentative à bout portant d’Ilkay Gündogan, beaucoup moins inspiré que Marco Reus sur cette occasion (62e). Le Borussia n’en a pas subi les conséquences. Cela lui aurait juste évité de trembler jusqu’au bout.