Barcelone-Milan, c’est ce soir au Camp Nou. Le Blaugrana entament cette édition avec l’ambition de remporter la C1 deux ans de suite, que seuls les Rossoneri ont réussi en 1989 et 1990.
Sur le papier et pour tout ce qu’elle déclenche dans l’imaginaire collectif, l’affiche est alléchante. Du haut de ces deux clubs, onze sacres nous contemplent. Barcelone – Milan revêt aussi et surtout un caractère symbolique qui n’aura échappé à personne. Si les Rossoneri ne jouissent plus de l’autorité européenne naturelle qui étaient la leur il y a encore quelques années, ils restent une référence vers laquelle le Barça tend naturellement. Pas sur le terrain, évidemment. Mais dans les livres d’histoire. Le FC Barcelone entame la défense de son titre face au Milan AC, ce soir au Camp Nou.
Dans l’histoire de cette compétition, le Milan AC version 1989/1990 est le dernier club à avoir conservé sa couronne de maître du vieux continent. De Barcelone à Vienne, lieux de leurs sacres successifs face au Steaua Bucarest (4-0) puis au Benfica Lisbonne (1-0), les joueurs d’Arrigo Sacchi avaient mis l’Europe au pas. Autre temps, autres mœurs, autres difficultés également alors que la C1 a changé du tout au tout en vingt ans. La Coupe d’Europe des Clubs Champions d’hier ne reconnaîtrait probablement pas la Ligue des Champions d’aujourd’hui. Plus difficile, plus longue et plus éreintante, la compétition de clubs la plus prestigieuse au monde est un Himalaya que l’on ne gravit qu’une fois. Normalement. Seules les écuries et les individus d’exception parviennent à répéter l’exploit.
Les légendes, elles, récidivent à douze mois d’intervalle. Le FC Barcelone n’y est pas parvenu jusqu’ici mais sait qu’en cas de triomphe à l’Allianz-Arena le 19 mai prochain, cela réglerait le débat quant à la place du Barça made in Guardiola dans la légende. Devant le Real Madrid des 50’s, de l’Ajax Amsterdam des 70’s, ou encore le Milan AC d’Arrigo Sacchi. Sacchi – Guardiola, le parallèle est évident. Barcelone et Milan sont les deux plus belles écoles de jeu de ces deux dernières décennies. Les deux techniciens, maîtres penseurs, ont influencé des milliers de confrères. Dans un style différent. Sacchi par son organisation révolutionnaire, sa séparation des tâches sur le terrain, son quadrillage, le pressing et la rigueur défensive qui en découlait. Guardiola, par sa philosophie basée sur la possession, le pressing (aussi), le jeu, toujours le jeu.
Le Catalan s’est librement inspiré de Johan Cruyff qui, lui, n’avait pas été une telle source d’inspiration à son époque. Sinon pour Pep… Encore lié avec le Barça pour une saison, Guardiola n’a pas caché qu’il ne s’éterniserait pas sur le banc blaugrana. Reste à savoir avec combien de C1 sous le bras il s’envolera ? Deux à coup sûr. Trois ? Si tel est le cas, il rejoindra Bob Paisley (Liverpool), seul manager à cette altitude. Pour ce choc, Zlatan Ibrahimovic, blessé aux adducteurs, ne reviendra pas au Camp Nou. Il sera forfait ce soir. En parallèle, Pep Guardiola sera privé d’Alexis Sanchez, blessé à la cuisse droite le week-end dernier, tout comme Gerard Piqué (jambe gauche).
Les équipes probables
Barça : Valdés, Alves, Puyol, Mascherano (ou Busquets), Abidal, Busquets (ou Keita), Xavi, Iniesta, Pedro, Fabregas, Messi
Milan : Abbiati, Zambrotta, Nesta, Thiago Silva, Antonini, van Bommel, Ambrosini, Seedorf, Boateng, Pato, Cassano