Auréolés par une qualification à leur septième finale de la Coupe d’Algérie, attendue depuis plus de 20 ans, les Sétifiens, qui n’ont pas eu le temps de savourer la performance précitée, aborderont ce soir le match-aller des 8es de finale de la champion’s league, avec un moral gonflé à bloc.
Jouant sur plusieurs fronts, les partenaires de Metref aspirent à intégrer la phase des poules, l’autre challenge du club. N’ayant pas le temps de souffler ou de préparer un aussi important rendez-vous, qui intervient 72 heures après la demi-finale de la coupe d’Algérie, qui n’a pas été une simple partie de dominos, le staff technique ententiste mise sur la récupération, un facteur indispensable à la fin d’une saison durant laquelle les noir et Blanc ont, jusqu’à l’heure actuelle, disputé plus de 60 rencontres, toutes compétitions confondues.
Afin de permettre à ses joueurs de décompresser un peu, le staff technique s’est contenté, hier, d’une légère séance de décrassage, suivie du visionnage de la cassette du dernier ASEC Mimosas d’Abidjan – Zanaco.
Les partenaires de Hadj Aïssa, qui revient petit à petit à son meilleur niveau, ont désormais une idée sur leur adversaire, un adepte du jeu britannique basé sur l’engagement physique et les longues balles. Pour aborder le match retour avec une certaine sérénité, les Sétifiens devront non seulement gagner, mais prendre une avance appréciable, sachant qu’à Lusaka tout peut arriver.
Cela dit, la qualification à la phase des poules doit être assurée au stade du 8 mai 1945 qui devra une nouvelle fois faire le plein.
L’apport du public et du terrain devront aider les algériens qui ne sont pas certains de bénéficier des services de Lemmouchia (contusion de la cheville) et Bouaza (ischio-jambier droit), blessés durant la dernière rencontre de la coupe d’Algérie.
La défection des joueurs précités accentuera les difficultés du staff technique ententiste, lequel devra, pour la énième fois, composer avec un effectif décimé par les blessures de certains cadres et la non-qualification des Kaddour, Bouderbal, Benchaïra et Bencharif, alors que Berguiga, la seule recrue du mercato hivernal, traîne toujours la patte, au grand dam des ententistes.
Ces derniers expliquent mal les recrutements de l’ex-Belcourtois et de Bencharif, supportés par la trésorerie du club.
En dépit de tous ces aléas, Khaled Lemmouchia, qui remonte la pente et retrouve le plaisir de jouer, demeure confiant. « Après la mémorable soirée de mercredi, le moral est au beau fixe, même si la multiplication des rencontres à une cadence effrénée use quelque peu, d’autant plus que la fatigue se fait sentir. Ce n’est plus évident de disputer continuellement trois rencontres en huit jours.
Malgré ce démentiel agenda nous obligeant de jouer samedi (Zanaco), trois jours après le CABBA, puis la finale de la coupe d’Algérie face au CAB, les gars sont décidés à continuer sur cette lancée.
Cela ne veut nullement dire que l’affaire est dans la poche, car l’adversaire qui vient d’éliminer l’ASC mimosas est à prendre au sérieux », dira l’autre porteur d’eau du onze ententiste éreinté.
Par Kamel Beniaiche