Ligue des champions d’Europe: Du spectacle tous azimuts

Ligue des champions d’Europe: Du spectacle tous azimuts

Adjal Lahouari

Ligue des champions d’Europe: Du spectacle tous azimuts

  Après deux mois d’hibernation, la Ligue des champions d’Europe revient avec la phase éliminatoire système coupe, en aller et retour. Le tirage effectué au mois de décembre nous a offert des affiches absolument alléchantes entre plusieurs grosses cylindrées. La programmation est habituelle à celle des saisons écoulées, à savoir que les huit rencontres sont réparties sur quatre journées, les mardis et mercredis 12, 13, 19 et 20 février.

Certains chocs sont même à déconseiller aux cardiaques entre ces belles équipes où les cracks s’affrontent en redoublant d’ingéniosité pour remporter la victoire. Le règlement de l’UEFA a «récompensé» les premiers des groupes éliminatoires par un tirage dirigé, de façon que ces clubs jouent en premier chez l’adversaire avant de recevoir pour la seconde manche. Du côté de Paris SG, c’est la panique et il y a de quoi. Après la blessure de Neymar, voilà que Cavani et Meunier sont annoncés forfaits suite à des blessures contractées lors du match de championnat contre Bordeaux. Avec l’absence de ces joueurs, il faut ajouter que Verrati, bien que rétabli, n’a pas encore le rythme.

Or, il s’agit de la Ligue des champions, une compétition à haute intensité physique. Les dirigeants parisiens se sont aperçus que leur banc manque de profondeur, ce qui va obliger l’entraîneur Thomas Tuchel à composer une équipe avec quelques remplaçants tels Draxler, Dani Alves et Eric Choupo-Moting.

Le coach allemand va devoir procéder à des changements, en confiant, une fois de plus, le rôle de «sentinelle» à Marquinhos, défenseur central de métier.

C’est donc avec une réelle appréhension que les Parisiens fouleront le gazon du stade Old Traffort pour y affronter Manchester United. Or, depuis le départ du sulfureux coach Mourihno, l’équipe a aligné une remarquable série de dix victoires et un nul sous la houlette de l’ancien joueur norvégien du club, Ole Gunnar Solskjaer, dont la conception du football sied à des joueurs bridés auparavant par le «Spécial One». Ils ont tout simplement retrouvé le plaisir de jouer et c’est payant pour le moment.

Il reste à savoir quelles configurations tactiques ces deux équipes vont adopter. Déjà, cette inconnue en elle-même constitue une attraction.

Le poids de l’histoire

Ajax-Real est également une belle affiche. Lors du tirage au sort, les Madrilènes se sont réjouis d’avoir Ajax comme adversaire, car s’estimant supérieurs. Il est vrai que, sous la houlette de Santiago Solari, l’équipe a retrouvé des couleurs après un automne désastreux qui a débouché sur le limogeage de Lopetegui. Main de velours dans un gant de fer, l’entraîneur argentin a effectué des choix forts, mettant sur le banc des cadres comme Marcello et Isco, tout en lançant des jeunes.

Ce tour arrive à un bon moment où le Real est en train de se replacer sur les basques du Barça en Liga après avoir mâté l’Athlético dans son stade. Le poids de l’histoire va-t-il peser dans ce match ? «Oui», a répondu Solari. Du côté hollandais, l’ancien international Sneijder a lancé un avertissement aux Madrilènes: «Si vous étiez satisfaits lors du tirage au sort, c’est parce que vous ne connaissez pas bien Ajax !» Effectivement, bien que jeunes pour la plupart, les Bataves ont une absence de complexes étonnante et du potentiel dont les Espagnols devront tenir compte. L’affiche Tottenham-Dortmund n’est pas à dédaigner, loin de là. L’équipe londonienne possède d’excellentes individualités tels Eriksen, Aurier, Dany Rose, Lucas, Sissoko et le Sud-Coréen Heug-Min Son. Leader de la Bundesliga, Dortmund accuse actuellement une baisse de régime qui inquiète ses fans.

En dépit de l’absence de leur capitaine Reus, les Witsel, Sancho, Alcacer, Götze et Guerreiro sont capables de donner du fil à retordre à Tottenham. Car ils possèdent du talent et un jeu collectif concocté par leur coach suisse Lucien Favre, un partisan de la possession du ballon et de l’offensive. Là aussi, on ne devrait pas s’ennuyer. Comparé à ceux qu’on vient d’évoquer, le match Rome-Porto paraît moins attirant. Et pourtant, l’équipe portugaise est une habituée de la Ligue des champions et elle caracole en championnat devant Benfica. Les téléspectateurs algériens auront le loisir d’apprécier notre Fennec Yacine Brahimi, titulaire indiscutable depuis qu’il a endossé le maillot de Porto. Quant à la Roma, elle semble moins performante qu’auparavant, mais elle demeure tout de même solide et opportuniste.

Aujourd’hui à 21h00

Manchester United – Paris SG

AS Rome – Porto

Demain à 21h00

Ajax Amsterdam – Real Madrid

Tottenham – Dortmund