Largement battu par le Bayern Munich, Lyon ne méritait pas d’aller en finale. Dominé dans tous les domaines, physiquement, techniquement et tactiquement, l’OL a pris une claque qui lui permet de mesurer l’écart qui le sépare encore du très très haut niveau.
Le jeu
Ein, zwei, drei… Les Allemands pouvaient festoyer à Gerland. Ils ont gagné logiquement et largement face à des Lyonnais qui n’étaient tout simplement pas de taille à lutter. A vrai dire, si le Bayern a été supérieur dans tous les domaines (à part peut-être au niveau des gardiens), Lyon n’a jamais vraiment semblé vouloir (ou pouvoir) disputer une demi-finale de Ligue des Champions.
Spectateurs de cette rencontre, manquant d’engagement, de courage, d’ambition, les Lyonnais n’auront jamais semé le doute dans cette formation allemande pourtant diminuée, comme l’OL, avec l’absence de plusieurs joueurs. Et comme en plus les combattants Toulalan et Cris ont trouvé le moyen de se faire exclure bêtement lors des deux matchs, Lyon s’est tiré une balle dans le pied qui explique la lourdeur du score final.
Non, Lyon ne méritait pas de retourner à Madrid, à l’image de Claude Puel qui a perdu la bataille tactique avec Louis Van Gaal. Dans le match des entraîneurs, le Néerlandais a aussi gagné son match haut la main car Puel a par deux fois aligné des équipes trop basses sur le terrain et à l’organisation offensive défaillante, faute de relais efficace au milieu. Les Lyonnais le sauront à l’avenir : une finale ne s’attend pas, elle se mérite.
Les joueurs
Hugo LLORIS (6)
Une bonne parade à la 57eme de la main droite sur un tir vicieux de Robben. Une autre sur un autre coup de canon du Néerlandais (71eme). Il prend trois buts mais ne pouvait pas grand-chose.
Anthony REVEILLERE (4)
Le but d’Olic vient de son côté et il n’a pas pu maîtriser Müller, passeur décisif qui l’a pris à l’intérieur. Le deuxième but vient également de son côté. N’a pas marqué de points pour regagner sa place en sélection.
CRIS (3)
Une grosse intervention sur un centre de la gauche (20eme). Averti sévèrement à la 59eme minute pour un tacle sur Olic, il a été exclu pour avoir bêtement applaudi l’arbitre suisse. Quelle injustice et quel manque de discernement de Monsieur Busacca mais aussi quelle erreur de Cris qui sait qu’à ce niveau, ça ne pardonne pas. Il n’a peut-être pas causé l’élimination de son équipe mais il a accéléré sa chute.
Jean-Alain BOUMSONG (5)
Il est battu sur le premier but en allant sur Müller, laissant l’axe dégarni, mais il a bien défendu, réussissant un match honorable malgré le score sans appel.
Aly CISSOKHO (4)
Venu au centre sur le premier but, il est trop court pour stopper Olic. Sorti à la pause au profit de Bafétimbi GOMIS (2) qui est paraît-il venu prêter un coup de main à Lisandro devant. A sa décharge, il est entré dans la mauvaise mi-temps de Lyon avec l’exclusion de Cris et il n’y avait personne pour mener le jeu. Mais de là à errer comme une âme en peine…
Maxime GONALONS (5)
Averti dès la 23eme minute pour une faute sur Van Bommel qui en a bien rajouté, il a dû évoluer avec ce carton et avec la pensée que quoi qu’il arrive, il serait suspendu pour la finale. Il a défendu avec courage et a fini en défense centrale après l’exclusion de Cris.
Jean II MAKOUN (3)
Dominé au milieu, il n’a pas fait les bons choix avec les ballons. Très décevant, il a été bouffé par le milieu adverse.
Michel BASTOS (4)
Une énorme occasion vendangée du pied gauche à la 31eme minute sur un centre de Makoun au second poteau. Il était à six mètres du but. En seconde période, il a pris la place de latéral gauche laissée vacante par Cissokho et a fait ce qu’il pouvait à dix contre onze. Le troisième but vient de son côté.
Cesar DELGADO (3)
Cette fois, il n’a rien réussi. Un match à oublier pour l’Argentin qui n’a pas trouvé sa place dans l’axe.
Sidney GOVOU (5)
Une grosse frappe à la 61eme minute qui oblige Butt à réaliser une grosse parade. Mais il a rarement fait la différence face à Contento malgré une bonne volonté évidente. On sent qu’il manque de rythme. Dommage. C’était sans doute sa dernière européenne avec Lyon.
LISANDRO Lopez (5)
Il a cavalé, cavalé, cavalé, mais en vain. Jamais dangereux après avoir perdu son énergie à faire seul le pressing, il est sorti sous l’ovation qu’il méritait. Remplacé par Honorato EDERSON qui fait de la figuration.
Olivier DE LOS BUEIS
