Ligue des champions – Ce Bayern est un monstre

Ligue des champions – Ce Bayern est un monstre

Déjà vainqueur à l’aller (4-0), le Bayern Munich a humilié le Barça au Camp Nou (0-3), en demi-finale retour de la Ligue des champions. Les Bavarois affronteront Dortmund le 25 mai à Wembley pour la première finale 100% allemande de l’histoire.

Le Bayern Munich était juste beaucoup trop fort pour Barcelone. Après avoir balayé le Barça en Allemagne la semaine passée (4-0), le club bavarois a humilié une formation catalane privée de Lionel Messi au Camp Nou (0-3) pour se qualifier facilement pour la finale de la Ligue des champions, sa troisième lors des quatre dernières saisons.



Des buts d’Arjen Robben (48e), Gerard Pique (72e c.s.c.) et Thomas Müller (76e) sont venus matérialiser la supériorité totale de la formation de Jupp Heynckes sur les deux confrontations. Battus aux tirs au but par Chelsea l’an passé, le Bayern affrontera le Borussia Dortmund, tombeur du Real Madrid malgré sa défaite à Santiago-Bernabeu (2-0) mardi, en finale le 25 mai prochain à Wembley, pour tenter d’enlever le cinquième titre de champion d’Europe de son histoire.

Le Barça n’a pas davantage trouvé la solution qu’au match aller pour enrayer la surpuissante machine bavaroise. Remarquablement organisés, dominateurs dans les duels, les hommes de Jupp Heynckes ont maîtrisé la formation catalane et exploité les espaces à merveille.

Le travail défensif des Allemands a été impressionnant, à l’image d’un Javi Martinez impérial face à Andres Iniesta, et d’un Franck Ribéry toujours vigilant face à Daniel Alves. Et lors de ses rares situations intéressantes, Barcelone a souvent fait les mauvais choix, ne se montrant finalement dangereux que sur des tentatives de Pedro (24e, 71e) et Fabregas (31e), maîtrisées par Manuel Neuer, et une reprise non cadrée de Xavi (27e).

Le Barça y croyait-il vraiment ?

Le Bayern ne s’est cependant pas contenté de bien défendre. A la récupération du ballon, les joueurs bavarois ont fait preuve d’une grande qualité technique dans les remontées de balle, n’hésitant jamais à se projeter en nombre vers l’avant.

Il a fallu un Gerard Pique particulièrement bien inspiré dans son placement pour sauver plusieurs situations chaudes initiées par un excellent Bastian Schweinsteger, d’abord dans les pieds d’Arjen Robben (12e), puis dans ceux de Philipp Lahm (19e). Parfois au bord de la rupture au cours de la première période, le Barça a fini par craquer, logiquement. D’une transversale parfaite, David Alaba a trouvé Robben sur la droit de la surface. Le Néerlandais a sorti sa spéciale, un crochet suivi d’une frappe enveloppée qui a laissé Victor Valdes impuissant (0-1, 49e).

Barcelone n’y croyait déjà plus depuis quelques temps. Peut-être n’y a-t-il d’ailleurs jamais cru. La présence de Lionel Messi sur le banc au coup d’envoi de la rencontre incitait déjà à croire que l’optimisme n’était pas vraiment de mise dans le camp catalan. Les sorties de Xavi et d’Andres Iniesta juste après l’ouverture du score bavaroise ont encore renforcé cette impression.

Sans ses trois joyaux, le club catalan a fini par sombrer et encaisser un deuxième but du malheureux Pique, contre son camp, sur un centre de Franck Ribéry (0-2, 72e), puis un troisième, signé Thomas Müller de la tête, sur un centre parfaitement déposé par le milieu offensif français (0-3, 76e). Jupp Heynckes a pu sortir ses joueurs menacés pour la finale en cas de carton jaune (Lahm, Schweinsteiger, Martinez) et gérer sa fin de match. Tranquillement, à l’image de ce Bayern qui n’a jamais été inquiété par la référence mondiale de ces cinq dernières années.