La JSK a réussi l’essentiel en battant par 2-0 dimanche après midi à Tizi-Ouzou son homologue du club de Pétro Atlético (Angola), dans un match, comptant pour les 1/8eme de finales de la ligue des champions d’Afrique.
Cette victoire est rassurante au bout du compte, tant il faudra à l’adversaire inscrire pas moins de trois buts au match retour en Angola, pour espérer renverser la vapeur et évincer les Canaris de l’aventure africaine, pour laquelle ils sont décidés à se consacrer entièrement pour se racheter aux yeux de leurs inconditionnels supporters.
Cet objectif est tout à fait à leur portée, maintenant qu’ils ne courent qu’un seul lièvre à la fois, et qu’ils n’entendent nullement lâcher prise de si peu, pour aller vers la phase des poules, et pourquoi pas gagner un septième trophée continental.
En tous cas, telle est l’ambition caressée par la bande au coach helvétique Geiger, dont le travail psychologique qu’il a entrepris en direction de ses capés pour leur remonter le moral et reprendre confiance en eux-mêmes après leur disqualification de la coupe d’Algérie, a finalement porté ses fruits, au vu de la détermination et l’esprit combatif affichés par les camarades du remuant Tedjar durant toute la partie.

Certes la victoire a été longue à se dessiner, mais la patience et la persévérance des jaunes et verts ont fini par payer, car les joueurs, conscients de leur potentiel, n’ont à aucun moment douté de l’issue de cette rencontre en leur faveur.
Quelque peu timorés par l’incertitude des débats, et bien qu’ayant outrageusement dominé leurs vis-à-vis durant la première mi- temps, les Canaris ont raté une fournée d’occasions par excès de précipitation et égoïsme de certains joueurs, qui ont privilégié les prouesses individuelles au détriment du jeu collectif, mais aussi de la » baraka » du keeper Lama, qui s’est avéré un véritable rempart sur lequel ont achoppé plusieurs tirs décochés par les attaquants de la JSK.
Visiblement sermonnés par leur coach à la pause citron, les coéquipiers de Meftah reprirent du poil de la bête et multiplièrent les attaques, dont l’une fait mouche à la 51mn, quand sur une passe de Tedjar, le porteur d’eau de la JSK, Fares Hamiti a, d’une frappe du plein pied réussi à planter une imparable banderille dans les bois du gardien adverse. Malgré une défense flottante, le goal de Petro, qui s’est illustré par beaucoup d’assurance dans ses interventions, a pu éviter une véritable débâcle à son équipe, en réussissant à annihiler une flopée d’occasions nettes de scorer.
Mais le talon d’Achille a fini par être trouvé par » l’opportuniste » Aoudia, qui a marqué le second et dernier but de la rencontre à la 89mn, en reprenant d’une tête rageuse un centre tir de la cheville ouvrière de l’équipe Driss Echergui.
Dans une déclaration en fin de match, le chairman kabyle, Mohand Cherif Hanachi, visiblement revigoré par la prestation de ses poulains, a qualifié cette victoire de « rassurante » en estimant que ses joueurs » auraient pu corser l’addition, mais cela ne sera que partie remise car la JSK a suffisamment d’atouts pour damer le pion à son adversaire, au match retour prévu dans 15 jours ».
» Cette victoire, nous la dédions à nos vrais supporters qui nous ont apporté leur soutien dans les moments difficiles » , a-t-il ajouté avant de faire part d’ » une correspondance du ministère de la jeunesse et des sports, parvenue à la direction du club, à la veille de ce match, nous informant de la prise en charge du paiement des billets d’avion « .
Pour sa part, l’entraîneur portugais du club angolais Petro, Bernardino Pedroto, a reconnu, avec beaucoup d’humilité et de sportivité, que la victoire de la JSK » est juste et ne souffre d’aucune contestation « , tout en admettant que son équipe » a pêché par une fragilité flagrante dans le compartiment offensif, ce qui s’est répercuté sur la défense qui a subi une grande pression. Mais au retour nous ferons de notre mieux pour rattraper notre retard », a-t-il conclu.
Par ailleurs, l’arbitre seychellois, Eddie Maillet, qui avait arbitré le fameux match d’appui Algérie-Egypte, joué en novembre dernier au Soudan pour le compte du Mondial, est à créditer d’une correction exemplaire, pour la justesse de ses décisions qui n’ont été contestées par aucun des protagonistes. Même l’expulsion du joueur Nelo angolais à la 62 mn pour cumul de cartons pour anti- jeu, n’a eu aucune incidence sur le cours du jeu.