Ligue 1/ Les clubs à la recherche d’oiseaux rares : Un mercato terne et de l’argent qui coule à flots

Ligue 1/ Les clubs à la recherche d’oiseaux rares : Un mercato terne et de l’argent qui coule à flots
ligue-1-les-clubs-a-la-recherche-doiseaux-rares-un-mercato-terne-et-de-largent-qui-coule-a-flots.jpg

Paradoxe n Hormis la préparation de trois de nos clubs à la phase des poules de la Ligue des Champions, la seule activité footballistique du moment se résulte au marché des transferts qui a du mal à s’emballer.

Depuis quelques jours, le mercato bat son plein en Algérie, mais quel mercato au juste ? Pour le moment, aucun joueur du cru, parmi tous ceux annoncés sur les manchettes ici et là, n’a pu décrocher un contrat dans un club en Europe, digne du talent ou de la ‘’renommée’’ de celui que l’on crie la valeur sur le marché des transferts. Tout le long de la saison, des dizaines de joueurs, à travers les interviews et autres déclarations, émettent le vœu d’embrasser une carrière professionnelle hors des frontières, mais à la fin ils sont très peu, pour ne pas dire pas du tout, qui parviennent à décrocher un vrai contrat pro. Pour le moment, mis à part le jeune Rami Bensebaïni, pure produit de la formation de l’académie du Paradou AC et passé par le club belge de Lierse, qui a signé un contrat ferme avec Montpellier, en Ligue 1 française, aucun autre joueur n’a fait sensation. Même Akram Djahnit, le sociétaire de l’Entente de Sétif élu meilleur joueur de la saison par un quotidien spécialisé, est en partance au … Koweït ! C’est dire que le produit algérien n’est pas aussi attractif que ce qu’affirment certains, du moins pas en quantité puisque ce sont toujours quelques éléments qui parviennent à se faufiler vers des clubs tunisiens ou du golfe (Djabou, Belaïli, Bounedjah, Belkaroui, Beldjilali, …). La tendance depuis quelques saisons, c’est plutôt l’arrivée de joueurs immigrés, des franco-algériens en particuliers vers le championnat algérien. L’Entente de Sétif, par exemple, en fait un réel filon puisqu’il vient de faire signer à trois d’entre eux (Chenine, Hachi et Tobal). Certains sont entrain de faire carrément carrière en Algérie, à l’image des Mokdad, Khedaïria, Gourmi, Karaoui, Zerara, Zerdab et la liste est longue. Il y a également ceux qui, après une expérience à l’étranger, tente un retour au pays, comme c’est le cas d’Aoudia en ce moment qui fait quotidiennement la une des manchettes, faisant monter les enchères entre certains clubs (MCA, USMA et JSK). Mais souvent, ces retours annoncés en grandes pompes ne sont pas systématiquement porteurs de résultats, comme ce fut le cas de Youcef Belaïli la saison dernière qui n’a pas apporté le plus escompté à l’USMA. Le club a terminé la saison sans titre, frôlant la relégation et sauvant les meubles par une qualification en Ligue des Champions. Et même en équipe nationale, les joueurs du cru n’ont pas réussi à séduire le sélectionneur Christian Gourcuff qui, mis à part les gardiens de but et Ibrahim Chenihi du MC El-Eulma, n’arrive pas à trouver d’autres perles rares. Les clubs algériens, en cette période du marché estival des transferts, n’innovent pas et courent toujours derrière des noms, au détriment des jeunes espoirs et de talentueux anonymes qu’on découvre par la suite lors de la saison. On dit également que les clubs sont en crise financière et les sociétés qui les gèrent, à quelques exceptions près, sont en situation de faillite, mais l’argent continue à couler à flots, et partout. Il est vrai que les grands coups de folies ne sont pas de mise, mais les gros salaires persistent si l’on se réfère aux montants des contrats et des revenus des joueurs signataires annoncés par la presse. Outre l’argent des sponsors et des donateurs, les sources de financement restent souvent opaques. Les petits budgets, comme l’USM El-Harrach, dénoncent l’hégémonie des grosses cylindrées soutenus par l’argent de l’Etat, comme le MC Alger ou le CS Constantine, à travers la Sonatrach et sa filiale Tassili Airlines. Le football algérien qui va entamer sa sixième année de ‘’professionnalisme’’, n’a toujours pas un modèle économique viable ni une stratégie porteuse pour l’avenir. On prend les mêmes et on bricole comme on peut.    A Salah-Bey