Dominateur en première période, Paris a complètement sombré en seconde devant l’OM au Parc des Princes en clôture de la 26e journée de L1 (3-0). Le PSG a subi le réalisme d’une formation marseillaise plus que jamais candidate au titre de champion de France.
57e minute de jeu au Parc des Princes. L’image est symbolique. Représentative à souhait de la crise dans laquelle le PSG s’ébroue depuis plusieurs semaines déjà. Sébastien Bazin et Robin Leproux. L’actionnaire principal et le président du club de la capitale côte à côte en tribune présidentielle. Le masque sur leur visage. De profonds signes de découragements surtout. Et de sacrées interrogations à l’esprit.
Dimanche soir, Paris a enregistré sa onzième défaite de la saison en Ligue 1. Un revers lourd, cruel, si l’on s’en tient au déroulé de la rencontre et notamment de la première période, largement à l’avantage des joueurs d’Antoine Kombouaré. Un résultat logique lorsqu’on se penche sur les maux dont souffre la formation Rouge et Bleu depuis de nombreux mois. Malchanceux sur une déviation aérienne de Cheyrou… contrée par Camara dans la course de Ben Arfa (14e), maladroit sur le but de Lucho Gonzalez, à l’image d’un Edel peu inspiré dans sa surface (55e) et aux abonnés absents sur la frappe sèche mais précise de Cheyrou (71e), Paris s’est montré beaucoup trop lâche défensivement pour résister aux assauts adverses. Au réalisme de cet OM-là.
Paris trop fragile derrière
Sur un nuage depuis deux semaines, toutes compétitions confondues, Marseille a fait preuve d’un réalisme implacable. Là où le PSG a affiché une imprécision irritante pour son entraîneur, Antoine Kombouaré. Erding, de loin le meilleur Parisien sur la pelouse hier soir, a beaucoup tenté. Du gauche de demi-volée (22e). D’une frappe enroulée dans la surface, hors-cadre, alors que le but marseillais lui était grand ouvert (33e). Assurément l’un des tournants du match, comme la tête d’Hoarau difficilement repoussée par Mandanda en fin de première période (41e). Mais dans ce match déséquilibré sur le papier, entre une formation en pleine bourre actuellement et une autre en quête d’identité, le ballon rond a choisi son camp. Les errements du portier international, pas toujours clair sur ses prises de balle, n’ont pas coûté de points à sa formation.
Mieux, l’OM, plus à son aise en seconde période après l’entrée en jeu d’Abriel, a enfin conclu une rencontre sans prendre le moindre but, une première sur ses sept derniers matches de championnat. Comme la saison dernière, Marseille a fait du Parc des Princes son antre, son lieu. A l’époque déjà, les Olympiens jouaient le titre et visaient le podium de la Ligue 1. Au bénéfice de leur succès d’hier, les voilà à un point de Lyon. A trois du leader bordelais, qui compte deux matches en moins. Le rêve continue pour les protégés de Didier Deschamps. A Paris, c’est plutôt l’enfer qui semble vouloir se prolonger au-dessus du club de la capitale.