Algérie Télécom se met au diapason des mutations et des nouvelles exigences pour être à la hauteur de la demande. Des mesures sont donc annoncées pour mettre fin aux dérangements récurrents, il faut le dire, des lignes téléphoniques. Mais aussi pour faciliter l’installation de nouvelles lignes.
Pour répondre à la demande «de plus en plus croissante» induite par l’extension du réseau, un plan «ambitieux pour rattraper le retard cumulé sur plusieurs années» a ainsi été lancé pour améliorer la situation de la téléphonie fixe et pour répondre à la demande des clients «non satisfaits en raison des lignes en dérangement ou de non-installation de nouvelles lignes», a souligné ce matin M. Mehmel sur les ondes de la chaîne IIl de la radio nationale.
«Un taux de 6% de défaillance est constaté sur l’ensemble du parc mais nous travaillons à y remédier», a-t-il assuré, appelant les clients d’Algérie Télécom «non satisfaits» à comprendre que le réseau capillaire est constitué de câbles qui passent par des canalisations et parfois en souterrain, ce qui «nécessite des travaux et demande du temps», selon lui. Outre le «remplacement de tout le réseau téléphonique», le directeur général a relevé les efforts fournis pour l’installation des équipements d’accès, de la plateforme de service et du raccordement d’accès. «Une enveloppe de 115 milliards de dinars a été allouée à Algérie Télécom pour la mise à niveau de toute son infrastructure», a-t-il dit. M. Mehmel a également souligné que l’évolution technologique fait que le réseau d’aujourd’hui «conçu pour un service de masse qui est la téléphonie n’arrive pas à satisfaire les nouveaux usages et besoins» relevant que «les usagers veulent aujourd’hui une connexion haut débit pour Internet». Assurant que le lancement de la troisième génération ne constitue aucunement une menace pour les opérateurs fixes, ce responsable a affirmé par ailleurs que Algérie Télécom rencontre sur le terrain des contraintes pour réaliser ses projets dans les meilleurs délais. A cet effet, elle compte sur des intervenants et des entreprises. «Il faut des intervenants, il faut des entreprises», dira M. Mehmel. Et d’ajouter : «Il y a des difficultés pour trouver des prestataires.» A ce titre des entreprises ont été déjà réalisées «Nous avons réalisé une cinquantaine d’entreprises qui commencent à travailler. Nous leur garantissons une formation technique.
Algérie Télécom ne peut faire face seule à ce réseau» , car les exigences ne sont plus les mêmes. M. Mehmel a plaidé, en outre, pour la dépénalisation de l’acte de gestion.
Il faut s’inspirer de ce qui se fait ailleurs.», dira-t-il. «On ne demande pas une impunité, loin de là.» Concernant les mauvaises prestations que les clients reprochent à Algérie Télécom, M Mehmel dira : «Nous sommes en train de revoir tous nos espaces d’accueil. Cette entreprise cherche à réactiver les kiosques multiservices et les cybercafés. Ils vont être pris comme partenaires chez nous.»
M. Mehmel tient enfin à rappeler que «le client à toujours raison même s’il a tort car s’il a tort c’est parce qu’on ne lui a pas bien expliqué».
D.B