L’étude de réhabilitation et de modernisation des installations ferroviaires de la ligne Beni Mansour-Béjaïa a été présentée, le jeudi 7 mars dernier, aux élus et cadres de la wilaya de Béjaïa. Un projet structurant de 106 milliards de dinars. Les débuts des travaux sont prévus avant du 1er semestre 2013, «un challenge» a déclaré le directeur du projet ; le délai de réalisation est de 60 mois, soit 5 ans.
La rencontre, qui s’est déroulée à la salle des délibérations de la wilaya de Béjaïa, a été marquée par la participation des parlementaires, des élus de l’APW et des maires des communes concernées, les chefs des daïras, des directeurs de l’exécutif et des animateurs du mouvement associatif. Le Wali de Béjaïa a d’emblée indiqué que : «On est arrivé à une bonne entente avec les riverains, qui seront tous indemnisés ; ils auront leur argent le moment venu».
Car pour mener à bien ce type de projet, il faut au préalable s’entendre avec les propriétaires terriens car le foncier est précieux notamment pour des familles qui n’ont que la terre comme bien matériel.
Il est vrai qu’il s’agit d’un projet d’utilité publique mais il est toujours souhaitable de susciter l’adhésion des concernés. Le dédoublement de la ligne ferroviaire Béjaïa-Béni-Mansour, quelque 87 kilomètres, va se réaliser à 61% sur le nouveau tracé. Il permettra l’acheminement de la marchandise depuis Béjaïa et réduire considérablement le trafic routier en attendant le lancement de la pénétrante, a affirmé le chef de l’exécutif.
Avec le dédoublement de la voie ferroviaire, le train de voyageurs circulera à 160 km/heure, le train de marchandises à 100, a expliqué le représentant du Bureau d’études espagnol, qui a réalisé l’étude. Il y aura par conséquent la «suppression de tous les passages à niveau, il y aura en outre plus de sécurité ainsi que la diminution du bruit et des gaz polluants.»
L’étude fait état donc du dédoublement de la voie actuelle, lequel projet desservira les villes tout au long du couloir de l’Oued Soummam ; le
représentant du BE espagnol a tenu à souligner que les techniciens ont fait en sorte que soit «minimisé au maximum les expropriations» et pour que le trafic actuel soit maintenu.
Les trains vont continuer à circuler et les voyageurs prendre quotidiennement leurs trains. Un raccordement est même prévu avec la ligne Thénia-Bordj Bou-Arreridj, pour cela il faut attendre la fin des travaux.
A l’achèvement du projet, pas moins de 9 gares et 4 haltes seront desservies : Tazmalt, Alaghane, Akbou, Azibben-Cherif, Ighzer Amokrane, Takerietz, Sidi-Aïch, Ilmaten-Timezrit, El-Kseur, Oued-Ghir, la gare routière et enfin le terminus : la gare de Béjaïa. Il y aura de nouveaux emplacements : Alaghane, Akbou, Takerietz, Sidi-Aïch et El-Kseur et au niveau de la nouvelle gare routière de Béjaïa. Et pour les entreprises, il y aura des embranchements vers Naftal, Steel Annaba SPA, les moulins de la Soummam et enfin le port de Béjaïa.
Il y aura la conservation en l’état de la gare de Béjaïa, réhabilitée dans un passé récent mais Celle de Beni Mansour sera reconstruite en même temps que les bâtiments de voyageurs et d’entretiens pour les locomotives et la pose de postes de signalisation ; les réseaux affectés sont les canaux d’irrigation, les canalisations gaz et hydrocarbures et enfin, les lignes électriques. Sont prévus plusieurs ouvrages d’art : 14 viaducs ; 7 ponts ferroviaires, 27 passages supérieurs et 7 passages inférieurs.
Quelque 35 136 voyageurs en position assis et 95 892 en position debout seront transportés quotidiennement, a-t-on indiqué. Quant aux trains de marchandises, quelque 1800 tonnes par jour peuvent être transportées. Le tout sera piloté depuis un poste de commande centralisée (PCC).