Le conseil de la wilaya s’est réuni, samedi dernier, sous la présidence du wali Limani pour débattre du projet de la ligne ferroviaire double voie électrifiée Bouira – Bordj Bou Arreridj.
Une réunion à laquelle ont pris part les responsables de l’Agence nationale d’études et de suivi de la réalisation des investissements ferroviaires (ANESRIF) pour exposer l’étude de ce projet. Pour rappel, c’est en date du 6 novembre 2016 que l’ODS de ce projet a été remis au groupement sino-turc CCECC-OZGUN pour un délai de 12 mois. Parmi les points mis en évidence figurent le figeage préalable du tracé, la levée des réserves et la finalisation des études de l’avant-projet enrichi, ainsi que la remise des dossiers pour les démarches administratives auprès des autorités. De même pour la remise de tous les documents nécessaires pour le passage aux études d’exécution et la préparation des marchés d’application. Sur un itinéraire de 162,12 km de long, ce projet reliera le PK0-688, c’est-à-dire de la gare de Bordj Bou Arréridj, au PK161-428, autrement dit à l’entrée du tunnel de Thenia. Pour la wilaya de Bouira, l’étude détaille que le PK60-000 se situe du côté de Béni Mansour, le PK105-300 et le PK85 au niveau de Bechloul sont concernés par ce tracé. Et ce sont dans ces régions que des réserves ont été émises se rapportant à la nature de cette zone agricole et oléicole (terres à haute valeur agricole, vergers oléicoles), au passage de l’oléoduc et de la ligne HT aux raccordements aux abords de Béni Mansour. Ainsi, cette nouvelle étude préconise le déplacement du tracé de manière à préserver et les terres agricoles et les infrastructures et l’environnement. Au nord, du côté de Lakhdaria, des contraintes ont été enregistrées au niveau des PK145-300 concernant le viaduc d’Aomar, long de 2 km, les zones sujettes à des glissements de terrain comprises entre les PK123-700 et les PK124-400, l’usine d’AEP à proximité du PK127, la pénétrante de Tizi-Ouzou, les bâtiments de la gare de Kadiria qui devra servir d’assiette pour recevoir les PCVE3, le téléport de Lakhdaria aux abords des PK142-000. Pour résoudre ces entraves, des solutions techniques ont été proposées pour les éviter systématiquement. Par ailleurs, ce plan prévoit la réalisation d’une nouvelle gare routière à Bouira, ainsi que trois PCVE3, des interfaces avec les gares existantes au niveau de Thenia et Bourdj Bou Arréridj, en mettant en œuvre une batterie de mesures visant à fluidifier la circulation routière, notamment aux croisements de la voirie avec la nouvelle ligne et à garantir la normalisation des activités locales tout le long du tracé. Des mesures qui permettront de faire passer la nouvelle ligne au-dessus ou en dessous de la voirie aux points de croisement et qui obéiront aux normes en vigueur, ainsi qu’aux référentiels techniques de la SNTF. Il a été ainsi révélé que ce rétablissement de la voirie fera l’objet d’une étude qui sera soumise pour approbation à l’autorité chargée de la gestion de l’autoroute, à savoir la DTP. Il faut noter que le projet de ligne ferroviaire à double voie électrifiée a été présenté le 9 octobre 2016 au niveau de la wilaya, où le dossier a été retransmis aux responsables des services concernés suivi dès lors de réunions de concertation. À l’issue de ces consultations, des avis favorables ont été émis par les services concernés. Cette réunion s’inscrit dans la continuité des consultations qui accompagneront les études jusqu’à leur phase finale. Elle a permis au conseil de wilaya de donner son approbation au groupement et à ANESRIF pour apporter les correctifs nécessaires, conformément aux conclusions retenues lors de cette réunion. Lors de ce conseil, Limani a mis en exergue l’impact économique et social de ce projet structurant, générateur de postes d’emploi et de richesse, tout en se félicitant de la situation géostratégique de la wilaya qui la place au cœur des échanges commerciaux. Des échanges qui vont s’accentuer de manière significative grâce à ce projet qui a connu de nombreux couacs depuis son lancement.
H. B.