Le ministre du Commerce par intérim a délivré 19 autorisations pour une quantité de 20.000 tonnes.
Le suspense relatif à l’autorisation de l’importation de la viande et des voitures semble connaître sa fin pour ce qui est de la viande. Le gouvernement a finalement tranché pour la délivrance des autorisations d’importation. Abdelamdjid Tebboune, ministre du Commerce par intérim, qui a tenu une réunion de travail dans la soirée de mardi au siège du ministère du Commerce, a signé 19 autorisations pour l’importation de 20.000 tonnes.
Les pays à travers lesquels sera importée cette viande sont l’Espagne, l’Italie, la France, le Brésil, la Nouvelle-Zélande et l’Argentine. La télévision Ennahar qui a diffusé en premier l’information en question, a précisé que ces autorisations ont été signées à titre provisoire. C’est-à-dire uniquement pour le mois de Ramadhan. Le cas des autorisations concernant le reste de l’année va être tranché lors d’une prochaine réunion, a-t-elle indiqué.
Abdelmadjid Tebboune qui a tranché, faut-il, le relever sous la pression de l’approche du mois sacré, prévue dans une vingtaine de jours, a opté contre toute attente pour des pays qui ne sont pas jusque-là des fournisseurs privilégiés de l’Algérie. Le choix du Brésil est aussi surprenant pour d’aucuns parmi les Algériens. En effet, les images qu’ont diffusées récemment des chaînes de télévision étrangères quant aux méthodes trompeuses auxquelles ont recours des éleveurs brésiliens dans l’élevage de leurs bovins, sont encore vivaces dans la mémoire des Algériens.
L’exclusion aussi des pays comme le Soudan et l’Inde, deux grands fournisseurs de l’Algérie en viande par le passé, reste aussi inexplicable. Pour rappel, la production de l’Algérie en viande est estimée annuellement selon les statistiques du ministère de l’Agriculture à 500.000 tonnes/an toutes espèces confondues (bovine, ovine, caprine et camélidé). Cette quantité arrive souvent à satisfaire la demande des Algériens en viande, seulement en période de Ramadahan, la demande des ménages double.
Ce qui crée un déséquilibre entre l’offre et la demande. Par ailleurs, le fait de permettre l’importation de la viande en cette période économique exceptionnelle de l’Algérie a soulevé une autre question, à savoir le renoncement du gouvernement algérien pour sa décision de suspendre les importations. Ce qui a poussé d’ores et déjà tant d’Algériens à s’interroger sur la date de retour de l’importation de véhicules. Le ministre de l’Industrie Abdessalem Bouchouareb que les journalistes ont interrogé au mois d’avril écoulé au cours d’une visite de travail effectuée à Chlef sur la question, a répondu après avoir exclu la responsabilité de son département sur cette affaire, en disant que le Comité interministériel qui est chargé de trancher cette question va se réunir au début du mois de mai.
Ce comité qui regroupe des représentants des ministères du Commerce, de l’Industrie et de l’Agriculture est présidé, a indiqué Bouchouareb, par le secrétaire général du ministère du Commerce. Les décisions de ce comité seront prises, a affirmé le ministre de l’Industrie, en fonction des instructions du Premier ministre, données lors du Conseil du gouvernement tenu le 27 du mois de mars dernier. Il est à rappeler que le prix des voitures en Algérie s’est envolé depuis l’interdiction de leur importation,il y a maintenant plus de deux ans.