Trois combattants ont été tués vendredi dans des affrontements avec des membres d’une autre faction armée dans la région d’Al-Maya (ouest), à 27 km à l’ouest de Tripoli. Des tirs sporadiques étaient toujours entendus aujourd’hui dans la région, selon des journalistes de l’AFP.
Les trois combattants, membres de brigades armées de la ville de Zawiyah, ont été tués par des membres d’une faction armée de la région voisine de Werchefana. Selon un responsable local, Noureddine Noussi, les heurts ont éclaté après que des membres de la tribu des Werchefana ont installé jeudi des barrages sur la route de Zawiyah, empêchant des habitants de la ville de passer et arrêtant une quinzaine d’entre eux.
Des combattants de Zawiyah » ont essayé de prendre le contrôle de la situation, mais les Werchefana ont tiré directement sur eux « , tuant trois combattants, a-t-il ajouté. Selon M. Noussi, les Werchefana ont utilisé aujourd’hui un char et tiré des roquettes sur les combattants de Zawiyah, tandis que ces derniers étaient positionnés sur la route côtière, armés de kalachnikov, de lance-roquettes, ainsi que de canons anti-aériens.
Les responsables locaux de Zawiyah ont toutefois » entamé des négociations pour trouver une solution « , a ajouté le responsable local. M. Noussi a accusé les Werchefana d’être fidèles à l’ancien régime de Mouammar Kadhafi. » Des hommes armés de Bani Walid (sud-est de Tripoli, un des derniers bastions pro-Kadhafi, ndlr) tentent de rejoindre les Werchefana. Nous en avons arrêté deux « , a-t-il poursuivi.
Un membre des Werchefana a indiqué que les affrontements avaient pour but le contrôle de la caserne de l’ex-Bataillon 32, dirigé par un des fils de Mouammar Kadhafi, Khamis, tué pendant le conflit armé. » Nous avons tenu la caserne dès sa libération. Maintenant les combattants de Zawiyah veulent la prendre « , a-t-il affirmé. Ces tensions entre factions armées en quête de pouvoir ravivent les craintes d’une guerre civile en Libye.
A signaler par ailleurs que l’un des principaux chefs militaires de l’ex-rébellion libyenne, Fawzi Bukatif, a demandé aujourd’hui samedi au Conseil national de transition (CNT) de rendre publics les résultats de l’enquête sur l’assassinat du chef d’état-major rebelle, Abdel Fatah Younès. Rallié à la rébellion après avoir été un pilier du régime du colonel Kadhafi, le général Younès avait été tué cet été dans des circonstances toujours mystérieuses.
Avec l’AFP