Le gouvernement libyen de transition envisage de lancer le mois prochain le plan d’intégration des anciens rebelles, a annoncé hier soir le ministre de la Planification, Issa al-Touijer.
Des milliers de civils ont abandonné travail ou études à partir de février dernier pour prendre les armes contre les forces de l’ancien régime lors du soulèvement populaire qui s’est transformé en guerre civile, et s’est achevé par la mort en octobre du colonel au pouvoir pendant près de 42 ans.
Ainsi, la plupart d’entre eux restent organisés en brigades armées et ont pris en charge en grande partie la sécurité dans un pays où l’armée et la police doivent être réformées
Selon M. al-Touijer, les » révolutionnaires » doivent commencer à s’enregistrer pendant la première semaine de janvier et dire s’ils souhaitent intégrer l’armée et la police, ou s’ils préfèrent reprendre des études ou bénéficier d’une aide de l’Etat pour monter des projets.
Cette période de recensement devrait prendre un mois et les ex-rebelles seront ensuite répartis selon leurs compétences et leur niveau d’éducation, a précisé le ministre de la Défense, Oussama al-Jouili. S’ouvrira alors une période de formation, pour certains à l’étranger, a-t-il ajouté.
Cette opération permettra notamment de » renouveler l’armée (…) marginalisée sous l’ancien régime » et de reconstruire une armée » professionnelle « , a-t-il poursuivi.
Le ministre de l’Intérieur Faouzi Abdelali a tenu à souligner que » ce programme n’est pas une récompense « . » Nous avons de grands manques au ministère de l’Intérieur et des besoins qu’il n’est possible de combler qu’en intégrant les thowars « , a-t-il assuré.
Les ministres n’ont pas donné d’estimation sur le nombre de personnes concernées, mais M. Abdelali a récemment indiqué que le plan prévoyait l’intégration de 25.000 ex-rebelles par le ministère de la Défense et de 25.000 autres par le ministère de l’Intérieur.