Le match devant opposer la Libye et le Togo vendredi à Benghazi, dans le cadre des éliminatoires au Mondial-2014, a suscité une polémique, tant la capitale des rebelles libyens n’est pas franchement très sûre en ces temps qui courent. La Fédération togolaise de football avait envoyé une missive à l’instance internationale dans laquelle elle a fait état de son souhait de voir le match être délocalisé de Benghazi pour des raisons sécuritaires.
La FIFA avait dit non. Les Togolais sont revenus à la charge dimanche : une nouvelle demande de délocalisation a été envoyée. La FIFA a répondu hier : le match se déroulera bel et bien en Libye, mais dans une autre ville, à savoir la capitale Tripoli, vendredi à 18h00. Cela n’empêche pas la persistance de la peur dans le camp togolais, d’autant que des actes de violence ont été signalés lors du dernier Libye-RD Congo à Benghazi. Des joueurs togolais, qui ont déjà vécu une expérience traumatisante à Cabinda (Angola) en 2010, refusent de s’exposer à de nouveaux risques. C’est le cas de Alexis Romao dont la femme est d’origine algérienne. Le défenseur a laissé entendre explicitement dans tweet qu’il n’était pas sûr d’aller en Libye : «J’ai vécu une expérience traumatisante en Angola en 2010, je n’ai pas envie d’imposer une autre angoisse à ma famille. Malgré l’importance de ce match, je me demande aujourd’hui si j’y vais.» La Fédération togolaise de football n’a, pour l’heure, pas encore réagi au changement de ville décidé par la FIFA. Un forfait pourrait être prononcé. Et ce ne serait pas une première du genre !