au moins sept militaires libyens ont été tués dans deux attentats-suicides à la voiture piégée contre l’armée dans la ville de Benghazi le jour même où l’ONU offrait un plan de sortie de crise pour ce pays enfoncé dans le chaos. Deuxième ville de Libye, Benghazi est l’une des zones les plus instables de ce pays livré aux milices depuis la chute de l’ancien régime et dirigé par deux gouvernements et parlements rivaux.
La ville est seulement en partie contrôlée par le gouvernement reconnu par la communauté internationale, d’autres secteurs étant aux mains de groupes islamistes armés. Selon des sources militaires, les sept soldats ont été tués soir dans des attentats contre deux points de contrôle de l’armée sur la route de l’aéroport, dans le sud de Benghazi. Ce double attentat, qui n’a pas été revendiqué, est intervenu alors que l’Organisation des Nations unies (ONU) s’efforce de maintenir le dialogue inter-libyen sur les rails, pressant les protagonistes de s’abstenir de toute escalade sur le terrain.
La Mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul) a proposé une feuille de route pour une sortie de crise et averti les parties prenantes au conflit que « le pays ne pouvait attendre davantage pour régler » la crise, ajoutant que « le terrorisme est une réelle menace » si les protagonistes ne parviennent pas à se mettre d’accord, en référence notamment à la montée en puissance des groupes djihadistes en Libye, et notamment de l’Etat islamique qui profite du chaos ambiant pour s’implanter dans le pays.
lAFP
