La mission de soutien de l’ONU à la Libye (UNSMIL), a dénoncé, aujourd’hui, la nouvelle flambée de violence à Tripoli, où des milices se sont affrontées à l’arme lourde autour de l’aéroport international, estimant qu’elle mettait en péril le processus politique.
La mission a regretté « l’indifférence » des parties en conflit aux appels de la communauté internationale à mettre fin aux violences et instaurer un cessez-le-feu.
Selon des habitants, des miliciens de Zenten (ouest), des nationalistes, et des milices de Misrata (à l’est de Tripoli), proches des islamistes, se sont affrontés, vendredi et samedi, aux roquettes et à l’artillerie pour le contrôle d’un pont, un verrou de l’aéroport, situé dans le sud de Tripoli et aux mains des milices de Zenten.
Ces affrontements se sont arrêtés dimanche, les miliciens de Misrata ayant affirmé avoir pris le contrôle du pont et d’un QG de l’armée.
Aucun bilan des ces affrontements n’a été publié de part et d’autre mais des responsables locaux à Tarhouna (à 80 km au sud de Tripoli) ont déclaré à l’agence Libyenne, Lana, avoir accueilli 1.000 familles ayant fui la zone de combat.
La Libye est en proie à des combats meurtriers entre milices rivales depuis la mi-juillet, poussant le Parlement élu le 25 juin à demander, mercredi, une intervention étrangère pour protéger les civils.
