Les forces de l’Otan ont poursuivi lundi leurs raids aériens en Libye, en prenant pour cible notamment le siège de la radio et télévision à Tripoli, au moment où l’Union africaine (UA) a réitéré sa position concernant la nécessité d’une solution politique pour mettre fin au conflit dans ce pays.
Les forces de l’Otan, qui dirige depuis le 31 mars les opérations militaires de la coalition étrangère en Libye, poursuivaient sans relâche leurs frappes aériennes dans le pays, en mettant à leurs profits les moyens dont elles disposent, avec l’incorporation de drones et récemment d’hélicoptères de combats.
Malgré les critiques internationales après la mort de civils innocents dans ces frappes, l’aviation de l’Otan a pris pour cible dans la journée le siège de la radio et télévision libyennes, et un bâtiment du Congrès général du peuple (Parlement) dans la capitale Tripoli. Selon un responsable du régime libyen, cité par des médias, ces bâtiments sont situés à environ 2 km à l’est de la place Verte, le centre de la capitale.
Dans la même enceinte, est situé le bureau du procureur général et deux autres bâtiments présentés, par un autre responsable libyen, comme des ONG s’occupant d’enfants. Des ambulances et des véhicules de pompiers se sont précipités sur les lieux visés par les bombardements pour secourir les blessés et éteindre les feux qui se sont déclarés dans plusieurs maisons, selon des médias libyens.
Le commandant des opérations de l’Otan en Libye, le général Charles Bouchard, a affirmé que l’alliance avait ciblé des équipements militaires, des lanceurs de missiles dans la capitale et des forces de l’armée du régime du colonel Maâmmar El-Gueddafi. Ces nouveaux raids à Tripoli interviennent alors que les efforts diplomatiques s’intensifient en faveur d’un règlement pacifique du conflit en Libye.
Le président de la commission de l’Union africaine (UA), Jean Ping a réitéré lundi la position de l’UA concernant la nécessité de privilégier une solution politique à la crise libyenne, en appelant de nouveau à un cessez-le-feu.
« Les solutions politiques sont le seul moyen pour construire une paix durable en Libye et réaliser les aspirations légitimes du peuple libyen en matière de démocratie et de droits de l’homme », a déclaré M. Ping lors du Cöongrès des services de sécurité et renseignements en Afrique, qui se tient actuellement à Khartoum, capitale du Soudan.
Le responsable de l’UA a appelé à ce propos à préparer le terrain pour une solution politique. « Nous avons besoin d’un cessez-le-feu total pour raviver les espoirs de trouver une solution politique permettant d’éviter davantage de pertes humaines », a-t-il encore indiqué.