Les chefs des camps rivaux libyens, le chef du gouvernement d’union nationale (GNA) reconnu par l’Onu Fayez Seraj et son opposant le général Khalifa Haftar, se rencontreront mardi à La Celle Saint-Cloud (Yvelines) à l’initiative d’Emmanuel Macron, annonce lundi l’Elysée.
« La France entend, par cette initiative, faciliter une entente politique entre le président du Conseil libyen et le commandant de l’Armée nationale libyenne, au moment où le nouveau représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Ghassan Salamé, qui participe aux échanges, prend ses fonctions de médiateur des Nations unies », indique la présidence française.
« L’enjeu est de bâtir un Etat capable de répondre aux besoins fondamentaux des Libyens et doté d’une armée régulière unifiée sous l’autorité du pouvoir civil. »
Le président français avait annoncé le 13 juillet le lancement prochain d’initiatives diplomatiques « concrètes » visant à rétablir la stabilité en Libye.
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi, en 2011, le pays est plongé dans le chaos et est devenu une plaque tournante des réseaux de passeurs et de trafiquants.
Le gouvernement d’union nationale (GNA), qui est soutenu par l’Onu et qui s’est installé à Tripoli, reste contesté par le parlement de Tobrouk, à l’est, et peine à unifier les différentes forces politiques derrière lui.
Fayez Seraj et Khalifa Haftar se sont parlé début mai aux Emirats arabes unis, une première en plus d’un an et demi, et ont promis de travailler à l’apaisement des tensions en Libye et la lutte contre le terrorisme. Seraj a proposé depuis la tenue d’élections parlementaires et présidentielle en Libye en mars 2018.
Les Occidentaux espèrent que les deux camps parviennent à s’entendre sur un accord de partage du pouvoir et à achever le processus ouvert à Abou Dhabi.