Libye: le règlement de la crise passe par des élections organisées sur une base constitutionnelle saine

Libye: le règlement de la crise passe par des élections organisées sur une base constitutionnelle saine
Faïz Sarradj

CHARM EL CHEIKH (Egypte – Le Président du Conseil présidentiel du gouvernement d’Entente nationale de Libye, Faïz Sarradj, a affirmé lundi que le règlement de la crise libyenne passe par des élections organisée sur une base constitutionnelle saine à même de trancher entre les belligérants et de permettre au peuple de s’exprimer via les urnes, mettant en avant l’impératif de la tenue préalable d’une conférence nationale inclusive.

Intervenant devant les participants aux Sommet Ligue arabe-UE à Charm El-Cheikh (Egypte), M. Sarradj a donné un aperçu sur les développements de la situation en Libye soulignant l’importance de l’organisation d’une conférence nationale inclusive pour permettre à l’ensemble des composantes et régions de débattre les voies de sortie de l’impasse politique actuelle, suivant l’initiative de l’Envoyé spécial de l’ONU en Libye, Ghassane Salamé.

Plaidant pour la préservation de l’unité et de la souveraineté nationale de la Libye, il a réitéré l’importance de l’unité des institutions souveraines et vitales, à leur tête l’institution militaire, et l’impératif d’œuvrer à l’arrêt des ingérences négatives externes, incitant certaines parties au non respect du processus démocratique, devant mener à l’établissement d’un Etat civil démocratique.

Evoquant la lutte contre le terrorisme et la coordination entre le gouvernement d’Entente et des pays amis face à ce fléau, le responsable libyen a déclaré « nous n’avons cessé d’appeler à la conjugaison des efforts pour le démantèlement de ses foyer où qu’ils se trouvent et à ne pas lui permettre de profiter des divisions politiques pour mettre en péril la sécurité des populations civiles ».

LG Algérie

Par ailleurs, le Président du Conseil présidentiel du gouvernement d’Entente nationale de Libye a émis le vœu de voir ce Sommet sanctionner par « un soutien en faveur s’un solution politique » ajoutant que le peuple libyen ne peut se permettre de perdre davantage de temps et de gaspiller plus d’énergies et de potentiels.

Huit années après le déclenchement du conflit, le peuple libyen aspire que les sacrifices qu’il a consentis ne soient pas en vain et qu’ils aboutissent à l’édification d’un Etat d’institutions, de droit et de respect des droits de l’Homme, affirmant qu’un Libye civile et démocratique est assez grande pour accueillir tous ses enfants.

Le responsable libyen a souhaité, par ailleurs, voir le Sommet de Charm El-Cheikh, qui intervient dix années après la première réunion ministérielle euro-arabe à Malte en 2008, renforcer et consolider la coopération et le dialogue stratégique entre les deux espaces, partageant, a-t-il dit, de profonds liens historiques, culturels en plus du rapprochement géographique et des intérêts communs dans les domaines politique, économique, scientifique et culturel.

Il a conclu en rappelant « les enjeux communs, notamment l’émigration illégale et le terrorisme, désormais menaces transfrontalières pour la sécurité et la stabilité des sociétés ».