Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a affirmé que la préoccupation la plus importante actuellement à propos des événements qui se déroulent en Libye est « d’arrêter l’effusion de sang ».
« La préoccupation la plus importante aujourd’hui c’est d’arrêter l’effusion de sang, ça c’est le plus important, et tout ce que la communauté internationale peut faire pour obtenir ce résultat, nous y apportons notre caution et notre soutien », a souligné M. Medelci dans un entretien accordé à la télévision mexicaine Televisa. « Même si les chiffres sont quelquefois contradictoires, la tendance lourde indique bien que les jours qui viennent de s’écouler en Libye ont été des jours extrêmement sanglants », a ajouté le ministre.
Il a également souligné qu »‘on ne pourrait rien faire et personne ne pourra rien faire si nous ne marquons pas très rapidement une pause durable pour pouvoir reconstruire les institutions de ce pays comme l’entend le peuple libyen, lui même, parce que personne n’ira lui dire comment il faut faire ».
M. Medelci a expliqué que « la position de l’Algérie est celle du retour à la paix, du retour au dialogue et son espoir est que la paix et le dialogue puissent donner à l’ensemble des pays de la région la possibilité de mieux explorer les atouts qui sont importants pour chacun de ces pays, les atouts humains en particulier, et de faire en sorte que les hommes et les femmes de ces pays se sentent d’avantage engagés dans la construction de leur avenir ».
Le ministre des AE a indiqué, en outre, que l’Algérie entretient des relations « extrêmement importantes » avec les pays voisins, pas seulement au plan économique, mais également au plan humain. Il a ajouté que ce ne sont pas seulement des pays voisins mais des pays frères et ce qui se passe en Tunisie, en Libye et même en Egypte, concerne l’Algérie au plus haut point.
M. Medelci a toutefois relevé la nécessité de mettre « de la raison dans nos analyses et surtout dans nos actes, et la raison aujourd’hui nous commande d’apporter des contributions, même modestes mais positives, pour accompagner ce qui se passe en Tunisie, ce qui se passe en Egypte ».
Il s’agit, pour le chef de la diplomatie algérienne, de « faire en sorte que ces deux pays qui ont connu des changements structurels puissent se donner de nouvelles institutions plus fortes encore, qui peuvent contribuer à faire de ces deux pays, des pays encore plus performants pour eux-mêmes, pour leurs citoyens et pour la communauté régionale dans laquelle nous sommes nous mêmes inscrits ».