Un an après la mort de Mouammar Kadhafi, les nouvelles autorités de Tripoli poursuivent la traque de son magot, disséminé à travers le monde.
Le journal anglais The Telegraph l’évalue à plus de 87 milliards. À Rome où se tient le sommet d’Interpol, l’Italie a fait un geste : sa justice a débloqué hier, lundi, des avoirs libyens, gelés depuis mars, pour un montant supérieur à un milliard d’euros. Précédemment, lors d’annonces également médiatisées, la France a promis de rendre 230 millions d’euros à Tripoli. La Grande-Bretagne s’est engagée, elle, à reverser plus de 15 milliards d’euros.
Ces sommes représentent une infime partie des quelque 150 milliards d’avoirs libyens gelés par l’ONU durant la révolution de 2011. Totalement imbriqué dans l’État libyen, le clan Kadhafi aurait, selon les estimations du Telegraph, amassé quelque 87 milliards. Cette fortune doit beaucoup à «L’autorité libyenne d’Investissements» (LIA), le plus important fonds souverain au monde, créé en 2006 par le régime de Kadhafi, pour tirer partie de la rente pétrolière libyenne. En Europe, la famille Kadhafi avait un faible pour l’Italie et l’Angleterre. En 2008, le traité d’amitié signé par Mouammar Kadhafi et Silvio Berlusconi a dopé les investissements libyens dans la botte. La LIA avait investi dans UniCredit, la plus grande banque.