L’avocat de la famille de l’ancien dirigeant libyen, Maamar el-Gueddafi, a indiqué mercredi que la famille du défunt envisageait de porter plainte contre l’Otan pour « crime de guerre » auprès de la Cour pénale internationale, à la suite de la mort de l’ex leader.
« L’homicide volontaire est défini comme un crime de guerre par l’article 8 du Statut de Rome de la CPI », a dit Me Marcel sur les ondes de la radio française Europe 1 sans préciser la date du dépôt de la plainte. « L’homicide d’El Gueddafi montre que les Etats membres n’avaient pas pour but de protéger la population mais de renverser le régime », a-t-il dit.
La plainte devrait viser « les organes exécutifs de l’Otan qui ont arrêté les conditions d’intervention en Libye », et remonter la chaîne de responsabilités en amont, jusqu’aux chefs d’Etats des pays de la coalition, a-t-il précisé.
« Ou la CPI intervient en tant que juridiction indépendante et impartiale, ou elle ne le fait pas et, alors, la force prime le droit », a poursuivi Me Ceccaldi. Le Conseil national de transition (CNT) affirme que l’ancien dirigeant a été tué d’une balle dans la tête dans un échange de tirs. Mais des témoignages et les vidéos tournées au moment de son arrestation laissent penser qu’il a pu être victime d’une « exécution sommaire ».
El Gueddafi et son fils Mouattassin ont été enterrés mardi dans un lieu secret dans le Sahara libyen.
Alors que plusieurs organisations internationales, dont l’ONU, ont réclamé une enquête, le président du CNT, Moustapha Abdeljalil, a annoncé lundi la formation d’une commission d’enquête