Libye: El-Gueddafi appelle à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité, poursuite des initiatives diplomatiques

Libye: El-Gueddafi appelle à une réunion d’urgence du Conseil de sécurité, poursuite des initiatives diplomatiques
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Le dirigeant libyen, Maamar El-Gueddafi, a appelé jeudi à une « réunion d’urgence » du conseil de sécurité de l’ONU pour mettre un terme aux bombardements de l’Otan alors que les initiatives diplomatiques étrangères se poursuivent en vue d’un réglement politique du conflit libyen.

Dans une allocution adressée à son peuple mercredi soir, le leader libyen, a appelé le Conseil de sécurité de l’ONU à convoquer « une réunion urgente » et à prendre une décision pour « un arrêt immédiat des actes de violences » en Libye, ajoutant qu’ »en cas d’échec du Conseil de sécurité dans cette mission, l’Assemblée générale se chargera de convoquer cette réunion pour faire arrêter cette agression

barbare ».

L’appel du colonel El-Gueddafi intervient au moment où les juges de la Cour pénale internationale CPI ont fait savoir qu’ils rendront lundi leur décision sur la demande de mandats d’arrêt pour « crimes contre l’humanité » attribués au leader libyen et ses fils, une requête déposée par le procureur Luis Moreno-Ocampo qui enquête en Libye depuis le 3 mars, deux semaines après le début de la contestation  populaire contre le régime en place.

M. Luis Moreno-Ocampo accuse le dirigeant libyen, d’avoir « commandé des attaques contre des civils libyens non armés ». Pour sa part, l’Otan, qui se charge de la conduite des opérations de la coalition internationale depuis le 31 mars, a prolongé sa campagne de bombardements jusqu’au mois de septembre.

Les frappes de l’Otan, selon les chiffres de l’ONU, ont fait des centaines

de morts et poussé près de 750.000 personnes à fuir le pays.

En outre, ces opérations militaires, ont coûté aux forces françaises « 87 millions d’euros en 80 jours », selon le ministère de la Défense. Devant ce « surcoût financier considérable », les chefs d’état-major de l’air comme de la marine ont tiré la sonnette d’ alarme, car, selon eux, « si l’opération militaire se prolonge encore plus, ils auront rapidement des problèmes de « ressources humaines » et de « régénération des forces et du matériel »