Libye: des hommes armés ferment d’un des plus grands sites pétroliers

Libye: des hommes armés ferment d’un des plus grands sites pétroliers

La Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a annoncé lundi la fermeture par un groupe armé de l’un des plus grands champs pétroliers du sud-ouest du pays.

Dans un communiqué publié sur son site internet, la NOC a indiqué avoir décrété l’état de « force majeure » dans le champ d’al-Charara, géré par la compagnie Akakus, une joint-venture entre la NOC, l’espagnol Repsol, le français Total, l’autrichien OMV et le norvégien Statoil.

Le champ d’al-Charara est l’un des plus grands sites pétroliers de Libye. Il produit 315.000 barils par jour, sur une production globale libyenne de plus d’un million de b/j, selon la compagnie.

Invoqué dans des circonstances exceptionnelles, l’état de force majeure permet une exonération de la responsabilité de la compagnie en cas de non-respect des contrats de livraison de pétrole.

La NOC a accusé une « milice » locale qui « prétend appartenir aux Gardes des installations pétrolières » d’avoir occupé le champs.

La NOC a exigé le départ « immédiat et sans condition » de ces hommes armés qui occupent le site, soulignant qu’elle n’avait « nulle intention d’engager des négociations (…) avec ces miliciens ».

« Il faut que ces milices évacuent le champ immédiatement », a déclaré le chef de la NOC, Moustafa Sanalla.

Il a néanmoins affirmé la solidarité de la NOC avec les revendications des populations du sud libyen tout en soulignant qu’il ne fallait pas permettre que « des criminels exploitent leurs malheurs pour leurs propres intérêts ».