Des responsables libyens ont annoncé jeudi l’arrestation de suspects dans le cadre de l’enquête sur l’attaque contre le consulat des Etats-Unis à Benghazi (est) qui a coûté la vie à quatre Américains, dont l’ambassadeur, sans en préciser leur nombre ou appartenance.
Les ministères de l’Intérieur et la Justice ont commencé les investigations et la collecte de preuves et quelques personnes ont été arrêtées, a déclaré à l’AFP le vice-ministre de l’Intérieur, Wanis al-Charef.
Le responsable a refusé toutefois de fournir des détails sur le nombre ou l’éventuelle appartenance des suspects arrêtés, pour ne pas entraver le bon déroulement de l’enquête.
Plus tôt, le porte-parole de la Haute commission de sécurité du ministère de l’Intérieur, Abdelmonem al-Horr, avait annoncé la formation d’une commission indépendante pour enquêter sur l’attaque qui a suscité l’indignation de la communauté internationale. Selon lui, la commission présidée par un juge regroupe des experts des ministères de la Justice et de l’Intérieur.
Interrogé au sujet d’éventuelles arrestations liées à l’attaque, M. al-Horr a répondu: évidemment, sans toutefois préciser le nombre d’interpellations ni l’identité des personnes en question.
Les autorités libyennes ont présenté leurs excuses aux Etats-Unis et pointé du doigt à la fois les partisans du régime déchu de Mouammar Kadhafi et Al-Qaïda après cette attaque survenue mardi soir, jour du 11e anniversaire des attentats du 11-Septembre aux Etats-Unis commis par le réseau islamiste.
Des hommes armés avaient attaqué, notamment avec des roquettes, le consulat américain à Benghazi, considéré comme un fief des islamistes radicaux, selon des sources de sécurité.
Des bombes artisanales ont été également lancées et des affrontements ont opposé les forces de sécurité aux hommes armés parmi lesquels des salafistes, selon des témoins. Le consulat a été incendié après avoir été pillé et vandalisé, selon eux. L’attaque avait été menée alors que des manifestants protestaient contre un film jugé anti-islam.
Selon M. al-Horr, l’enquête est très compliquée dans la mesure où la foule présente dans le périmètre du consulat n’était pas homogène. Il y avait des extrémistes, de simples citoyens, des femmes, des enfants, des criminels, a-t-il ajouté. Il y a eu aussi des tirs qui provenaient d’une ferme à proximité. Nous avons besoin de temps pour déterminer les responsabilités, a-t-il encore dit.
(AFP)