La délégation algérienne de football est arrivée hier à Casablanca à 11h45 à bord d’un vol spécial d’Air Algérie. Le consulat d’Algérie à Casablanca a dépêché ses officiels pour l’accueillir.
Passés par le salon d’honneur, les camarades de Carl Medjani sont passés personnellement récupérer leurs bagages avant de rejoindre l’hôtel Sheraton où ils vont séjourner. Mohamed Raouraoua, président de la Fédération algérienne de football, fraîchement arrivé des Seychelles où il avait pris part à l’assemblée générale extraordinaire de la CAF l’a chapeautée. Comme à la veille de chaque grand rendez-vous, il a tenu à être présent auprès de ses joueurs durant tout leur séjour ici dans la capitale marocaine.
Vahid très confiant
Vahid Halilhodzic était le plus décontracté de tous. Souriant, des fois même un peu trop. Il a accepté toutes les sollicitations des supporters algériens et même marocains qui ont eu accès à la zone des bagages. Une fois devant les journalistes, Vahid Halilhodzic s’est arrêté plusieurs fois pour discuter et des fois même chamailler quelques-uns d’entre eux. il était clair que le coach est confiant avant ce rendez-vous et il veut que ses joueurs le voient, le sachent pour qu’il le soient eux aussi.
Les joueurs entre concentration et décontraction
Excepté quelques-uns, tous les joueurs de l’équipe nationale semblaient confiants et très décontractés. Slimani par exemple paraissait très à l’aise dans le groupe. «Je ne me sens pas nouveau. Même si c’est mon premier match ici à Casa, je ne ressens absolument aucune pression », nous dira-t-il. La même chose peut être dite de Feghouli, Djebbour, Cadamuro et Djabou. Les plus crispés de tous étaient Kadir, Mbolhi, Mesbah et Chaffaï. La concentration maximale par contre était visible sur Lacen, Medjani et Guedioura qui n’ont pas dit un mot durant toute l’attente des bagages.
La colère de Boudebouz
Alors que tous les joueurs avaient récupéré leurs bagages très rapidement avant de se diriger vers le bus, Ryad Boudebouz est resté plusieurs minutes après eux à attendre le sien sans succès. Quant un employé de l’aéroport lui avait dit qu’il ne reste aucun autre bagage et qu’il fallait signer la perte de sa valise, Boudebouz s’est énervé et a quitté les lieux très en colère. Ce qui l’a rendu fou de rage était que personne de la délégation ne l’a attendu pour régler son problème. Il faut dire qu’entre la perte de son bagage, les supporters algériens qui le sollicitaient pour des photos et son retard par rapport aux autres joueurs qui étaient déjà dans le bus, il y avait de quoi l’être. Arrivé en courant devant la sortie, il a croisé l’un des kinés de l’équipe nationale, un chariot entre les mains avec deux valises dessus. L’une d’elles était celle de Ryad. «Je la cherche depuis un quart d’heure et c’est toi qui l’avais prise, pourquoi tu ne me l’a pas dit… », lui lança Ryad. Le kiné lui répondra : «La mienne et la tienne étaient les dernières à sortir, alors je les ai prises toutes les deux. Je ne voulais pas la laisser là-bas… » Énervé par ce qu’il venait de vivre et en même temps soulagé de retrouver sa valise, Boudebouz est monté dans le bus. Le bus pouvait enfin démarrer.
Plusieurs supporters à leur accueil devant le Sheraton Casablanca
Escorté par la police marocaine et une voiture du consulat d’Algérie à Casablanca, le trajet de l’aéroport à l’hôtel n’a duré environ que 20 minutes. Une fois devant le Sheraton, les Verts étaient impressionnés par le nombre de supporters qui étaient à leur accueil. « One, two, three viva l’Algérie» a retenti dans le ciel de la capitale marocaine. Les joueurs, après avoir salué leurs fans, sont montés directement dans leurs chambres. Ils ont déposé leurs bagages et sont descendus juste après prendre le déjeuner. Ils ont ensuite fait une sieste avant la séance d’entraînement de 18h sur le terrain du stade du Raja de Casablanca.
A. B.