Même si les dirigeants libyens souhaitent accueillir les Verts chez eux, il n’en demeure pas moins que cette éventualité est plus que jamais écartée, d’abord au vu de l’instabilité qui règne dans le pays, mais aussi après le kidnapping du président du Comité olympique libyen.
Ainsi donc, et même si pour l’instant rien n’est encore officiel, la délocalisation de cette rencontre sera certainement à l’ordre du jour au niveau de la CAF. Reste à savoir maintenant quel pays choisiront les responsables de la Fédération libyenne du fait qu’ils n’enverront la correspondance à la CAF qu’un mois avant la rencontre, c’est-à-dire le 7 août prochain pour donner le lieu du match. En tout cas, quel que soit l’endroit où aura lieu cette confrontation maghrébine, excepté en Libye bien sûr, beaucoup diront que les Verts partent avec un avantage du fait qu’ils n’auront pas à subir la pression des supporters dans les gradins de l’équipe adverse.
Les Libyens ont déjà gagné sur un terrain neutre et face au Cameroun
En fait, un avantage, il n’en est pas vraiment un. Primo, parce que les Libyens ont déjà gagné en recevant en dehors de leurs bases, et plus précisément à Sfax, face aux redoutables camerounais sur le score de deux buts à un devant des gradins vides. Secundo, notre équipe nationale s’est inclinée face au Mali sur le score de deux buts à un, alors que la rencontre avait eu lieu sur un terrain neutre au Burkina Faso dans la capitale Ouagadougou. Une rencontre que les capés d’Halilhodzic auraient pu remporter, n’était-ce les erreurs commises par manque de concentration. Croyant que les Maliens allaient être handicapés par la délocalisation, ils étaient au contraire plus motivés à l’idée de jouer dans un pays voisin et voulaient à tout prix rendre le sourire à leurs fans. La Libye face au Cameroun était exactement dans le même état d’esprit, ce qui lui a d’ailleurs valu cette victoire remportée avec l’art et la manière en juin dernier.
L’aspect psychologique, le grand chantier d’Halilhodzic
C’est pour dire que l’entraîneur national qui devra rassembler des joueurs en début de saison, une période très critique pour tous les techniciens, vu que toutes les équipes entament à peine la saison, devra beaucoup axer sur l’aspect psychologique, en affirmant à ses joueurs qu’il ne faudra surtout pas tomber dans le piège de la délocalisation, comme ce fut le cas contre le Mali, d’autant plus qu’en face il y a une redoutable équipe qui occupe actuellement la tête de son groupe comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2014. Les Libyens feront aussi tout leur possible pour enchaîner une deuxième participation consécutive en Coupe d’Afrique en janvier prochain en Afrique du Sud après celle de l’an dernier organisée conjointement par le Gabon et la Guinée Equatoriale. Il faut dire que même les joueurs qui étaient soulagés d’apprendre qu’ils n’auront pas à jouer à Bamako en juin dernier savent à présent que le fait de jouer dans un pays neutre ne consiste pas en soit un grand avantage, et que finalement, seule la vérité du terrain comptera. C’est pour dire que le match aller du 7 septembre prochain est loin d’être gagné d’avance, même dans le cas où il n’aura pas lieu en Libye. A. H. A.
