Jean-Yves Le Drian, le ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, s’est exprimé le 29 mai dernier sur la situation des anciens harkis et leur libre circulation entre la France et l’Algérie, en réponse à une question écrite de M. Damien Adam, député de La République En Marche.
L’Ambassade de France souhaite apporter des précisions sur cette réponse qui a d’ailleurs été publiée au Journal Officiel de la République française.
Le Ministre Le Drian a rappelé que « le gouvernement français était sensible à la détresse ressentie par les anciens harkis et leurs familles qui ont dû quitter la terre où ils sont nés et qui ne peuvent y revenir même pour leur dernier voyage ». Il a réaffirmé la « mobilisation de longue date du gouvernement français pour permettre leur retour sur leur terre natale ».
Pour autant, le Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères n’a pas dit que la question du retour des anciens harkis en Algérie était au « centre des discussions » avec les autorités algériennes, pas plus qu’il n’a déclaré que la France « fera tout pour préserver le droit des harkis à retourner dans leur pays ». En outre, il n’a jamais été question, contrairement à ce qui a été écrit dans la presse, d’exercer quelque « pression » ou « chantage » que ce soit sur les autorités algériennes.
Le Ministre Le Drian a rappelé le souhait du Président de la République française, formulé lors de sa visite à Alger le 6 décembre dernier, de « travailler avec les autorités algériennes » à la réconciliation et à l’apaisement des mémoires. Le Président Macron avait marqué sa volonté d’engager la France dans ce travail et de « trouver les moyens pour que dans les prochains mois et les prochaines années », la France et l’Algérie « œuvrent ensemble à ce que les hommes et les femmes qui sont nés en Algérie et qui veulent pouvoir y revenir, quelle que soit leur histoire familiale et personnelle avec ce pays, puissent le faire ».
Il s’agit simplement de proposer un dialogue sur une question très sensible. Le Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a d’ailleurs rappelé dans sa réponse « qu’il convenait de ne pas sous-estimer la sensibilité de ces questions dans l’opinion et pour les autorités » tant en France qu’en Algérie.