Liberty de la presse en Galerie:le rapport accablant de RSF

Liberty de la presse en Galerie:le rapport accablant de RSF
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Perte sèche et investissement inutile. Le publi-reportage, publié dans le journal français le monde à coup de milliers d’euros, n’a pas redoré le blason terni du pouvoir algérien.

Alors que la colère de la société des rédacteurs du journal le monde, support dans lequel a été inséré un supplément commercialisé financé totalement par les autorités algériennes, est toujours vive, l’ONG reporters sans frontières publie un rapport accablant sur la liberté de la presse en Algérie.

 » si l’indépendance du pays a été arrachée en 1962, celle des médias n’est pas encore une réalité cinquante ans plus tard », relève l’organisation de François Julliard. Reporters sans Frontières note qu’il n’est pas aisé d’être journaliste indépendant en Algérie , « pays rongé par la corruption et le népotisme, ou les militaires et le DRS se taillent une place de choix. » RSF fait part également des pressions économiques et juridiques auxquelles font face les journaux et les journalistes. Le foisonnement sans précédent de titres, qui servent plus à polluer la scène médiatique, exactement comme pour les partis politiques (une trentaine a été agrée à la veille du scrutin législatif), n’est pas synonyme de liberté d’expression et de la presse. Ce que note si bien RSF qui souligne que « nombreuses sont les publications émanant directement d’hommes d’affaires, liés aux intérêts de l’Etat et des services de renseignement. » En effet, seules les clientèles du régime et du pouvoir en place bénéficient d’agréments pour éditer et publier des journaux et, à l’instar de Chourouk TV et de Nahar TV, pour ne citer que ces deux télés qui émettent depuis Amman en Jordanie, d’autorisations de filmer et de couvrir l’actualité nationale, y compris les activités officielles.

Reporters sans frontières ne manque pas, au demeurant, de s’interroger par quels moyens et dans quelles conditions ces deux télés sont parvenues à obtenir leurs accréditations. RSF pense que ces facilitations sont dues à la proximité de ces dernières avec le pouvoir.  » leur ligne éditoriale , proche du pouvoir, ne laisse que peu de doute sur la réponse à cette question. » Reporters sans frontières craint, ce disant, que l’ouverture de l’audiovisuel à laquelle se réfère la loi organique relative à l’information, amendée dans le cadre des « réformes » politiques de Bouteflika, profite, comme pour les journaux depuis l’arrivée de ce dernier au pouvoir, aux seuls hommes d’affaires en odeur de sainteté avec le personnel politique du sérail et les militaires.

Hamid Guerni