Liberté de la presse : L’Algérie recule de 122e à la 125e place, selon RSF

Liberté de la presse : L’Algérie recule de 122e à la 125e place, selon RSF

L’Algérie a perdu 3 places en matière de liberté de la presse dans le monde, selon le dernier rapport de Reporters Sans Frontières (RSF) de 2013, en se retrouvant à la 125e place parmi les 179 pays concernés par ce classement contre 122e en 2011.

Ce recul de l’Algérie s’explique, selon RSF, par le fait que la nouvelle législation adoptée par le parlement, devant offrir plus de liberté aux professionnels de la presse à travers l’ouverture du champ audiovisuel, soit restée sans effet sur le terrain.



A ce propos, la même organisation relève que “plus d’un an après le vote par le parlement algérien d’une nouvelle loi sur l’information, censée abolir le monopole de l’audiovisuel public, l’autorité de régulation, préalable indispensable, n’a pas encore été instituée. Aucune chaîne de droit privé algérien n’a pu voir le jour. La nouvelle législation reste donc théorique, un simple effet d’annonce”.

La multiplication des procès à l’encontre des journalistes et l’exercice des pressions économiques sur les journaux indépendants sont également à l’origine du rapport accablant établi par RSF contre l’Algérie.

Les autres pays de la région de l’Afrique du Nord ne sont pas en reste des critiques de RSF. En effet, à la Tunisie, qui elle aussi a reculé de 4 place pour se retrouver à la 138e par rapport à 2011, est reproché le fait que les autorités entretiennent le vide juridique en retardant la mise en œuvre des décrets-lois régissant les médias alors qu’en 2011 elle était à la 130e.

Le Maroc, qui arrive à la 136e avec une progression de 2 places, a été épinglé pour les promesses non tenues par le gouvernement notamment la dépénalisation des délits de presse en plus de “l’arbitraire et l’absence de transparence sont souvent de mise dans les prises de décisions, notamment dans l’octroi et le retrait des accréditations”.

A la Libye (131e), avec une forte progression enregistrée en gagnant 23 places par rapport à la période de référence, est suggéré que tout soit entrepris pour “confirmer les améliorations” à travers la consécration du “principe de la liberté de l’information dans la Constitution”.

En tête du classement, les trois pays européens qui occupaient les premières places l’an dernier composent à nouveau le trio de tête.

En effet, pour la troisième fois consécutive, la Finlande se distingue comme le pays le plus respectueux de la liberté de la presse. Elle est suivie par les Pays-Bas et la Norvège.

Alors qu’en bas du tableau, trois pays dictatoriaux composent le “trio infernal”, selon RSF qui rappelle qu’il s’agit des mêmes que l’an dernier, à savoir, le Turkménistan, la Corée du Nord et l’Erythrée.