Le marin algérien Azzedine Toudji, originaire de Dellys, libéré la semaine dernière par les pirates somaliens qui tiennent en otage le MV Blida depuis plusieurs mois, a été rapatrié samedi et son état de santé est jugé «satisfaisant», a indiqué hier le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Amar Belani.
«A l’issue de sa libération par les pirates somaliens pour des considérations humanitaires, notre compatriote Azzedine Toudji a été rapatrié en Algérie le samedi 15 octobre 2011», a déclaré à l’APS le porte-parole des AE, ajoutant que l’opération de rapatriement, à laquelle ont pris part les représentations diplomatiques algériennes à Nairobi (Kenya),
à Addis Abeba (Éthiopie) et à Paris, s’était déroulée dans «d’excellentes conditions», et que l’otage libéré «a pu bénéficier, dès son retour à Alger, d’une prise en charge médicale et psychologique adéquates». «Son état de santé étant jugé satisfaisant,
M. Toudji va enfin pouvoir retrouver sa famille après ces mois d’épreuves que vivent encore, malheureusement, nos seize autres compatriotes pour lesquels notre réseau diplomatique reste pleinement mobilisé afin d’obtenir leur libération dans les meilleurs délais possibles», a conclu le porte-parole des AE.
Interrogé dimanche, son frère Noureddine, nous avait indiqué qu’il «rentrait à la maison, au plus tard mardi», c’est-à-dire aujourd’hui. Rapatrié depuis samedi dernier, Azzedine Toudji, qui a bénéficié d’une prise en charge médicale, a sans doute dû, avant de rejoindre son domicile, être aussi «débriefé» par les services de sécurité.
Les 16 autres marins toujours détenus quelque part dans l’Etat autonome du Puntland, rappelle-t-on, et qui ont joint tout récemment les leurs par téléphone, sont dans un état «critique». Les négociations pour leur libération, qui revêtent un cachet «confidentiel», se poursuivent toujours, nous avait indiqué Nacereddine Mansouri, directeur général de l’International Bulk Carriers (IBC).
Les familles des otages attendent toujours et fondent de grands espoirs en les pouvoirs publics, surtout après la libération de Azzedine Toudji sans payement de rançon.
S. M.