Libéré après 10 ans de prison : Jour d’indépendance pour le patriote Mohamed Gharbi

Libéré après 10 ans de prison : Jour d’indépendance pour le patriote Mohamed Gharbi
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Jour d’indépendance. L’ancien patriote Mohamed Gharbi, emprisonné depuis 2001 pour le meurtre d’un terroriste repenti, a bénéficié mardi 5 juillet d’une remise en liberté. Détenu dans la prison de Khenchela, à l’Est d’Algérie, Mohamed Gharbi est sorti vers 15 heures avant de rejoindre les siens dans l’après-midi, a appris DNA de sources proches de sa famille. Khaled Babaci, membres du collectif LMG ( Libérez Mohamed Ghabri) s’est entretenu au téléphone avec l’ex-détenu peu de temps après sa libération. «Il a crié à plusieurs reprises Tahya El Djazaïr (Vive l’Algérie)», affirme Khaled Babaci à DNA.

Selon des informations recueillies auprès des proches de la famille Gharbi, le fils de ce dernier a reçu une communication téléphonique mardi 05 juillet, dans la mi-journée, de la part du directeur du centre pénitencier de Kenchela pour l’informer que Mohamed Gharbi est libérable dans la journée.

Pour des raisons de sécurité, la famille et les proches n’ont pas souhaité communiquer davantage sur cette remise en liberté.

L’ex-détenu s’est entretenu avec des membres du collectif LMG (Libérez Mohamed Gharbi) pour les remercier de la mobilisation formée autour de sa cause, indique à DNA Khaled Babaci, membre du LMG.

« Mohamed Gharbi nous a remercié pour le soutien que nous lui avons apporté. Il est très content de sa libération. Il a crié à plusieurs reprises Tahya El Djazaïr (Vive l’Algérie). Maintenant il va rejoindre sa famille et son épouse qui doit subir une opération », affirme Khaled Babaci.

Ayant purgé la moitié de sa peine, s condamnation a été commuée à 20 ans de prison, l’homme était donc éligible à une remise en liberté.

La libération de Mohamed Gharbi, accordée un 5 juillet une date symbolique en Algérie, met ainsi un terme à une mobilisation citoyenne née autour de la cause de cet ancien moudjahed. Elle met également un terme à une polémique entre les avocats de la défense et le ministère de la Justice. Ce dernier est accusé par les avocats de Gharbi de bloquer le dossier de remise en liberté pour des considérations politiques.

Membre des groupes de patriotes, des supplétifs de l’armée engagés dans la lutte anti-terroriste, Mohamed Gharbi, 75 ans, a été arrêté dimanche 11 février 2001 pour le meurtre d’Ali Merad, un repenti de l’AIS (Armé islamique du Salut), le bras armé du FIS.

Menacé à maintes reprises par Ali Merad, Gharbi a décidé de se faire justice.

Au terme d’un premier procès qui s’est déroulé en janvier 2004, après trois ans de détention préventive, Mohamed Gharbi a été condamné à 20 ans de réclusion, peine aggravée lors d’un procès en appel tenu en juin 2009, en une peine de mort.

Le 22 juillet 2010, la Cour Suprême rejette le pourvoi de la défense, confirmant ainsi la peine de mort.

Suite à la mobilisation citoyenne, le condamné a obtenu en le 4 décembre 2010 une grâce présidentielle et sa peine a été commuée à 20 ans de réclusion.

Après dix an de prison, Mohamd Ghabri, vieux et malade, pourra fini sa vie parmi les siens.