Libération du phédophile espagnol,violeur d’enfants Marocains,Le mensonge de Mohammed VI

Libération du phédophile espagnol,violeur d’enfants Marocains,Le mensonge de Mohammed VI
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Les manifestants marocains bastonnés par les forces de l’ordre

Sous la pression de la rue et du retentissement médiatique qu’a eu cette affaire, le souverain marocain a déclaré n’avoir jamais été informé «des crimes abjects pour lesquels l’intéressé a été condamné».

C’est Waterloo pour la diplomatie marocaine. Portée au pinacle, elle a été célébrée en grande pompe à l’occasion du 14e anniversaire de l’accession de Mohammed VI au trône. Les yeux rivés sur l’Algérie et le conflit du Sahara occidental, elle devait faire l’apologie de la politique menée par Mohammed VI. Au point de s’oublier et se laisser aller à accorder la grâce à un ressortissant espagnol pédophile qui a menti sur son passé.

Il serait un espion «ayant travaillé pour le Cesid (ex-CNI) et la CIA dans le cadre du programme américain de protection des officiers irakiens ayant fourni des informations stratégiques pour attaquer le régime de Saddam Hussein en 2003.

Le renseignement américain, en collaboration avec ses homologues espagnols, aurait fourni une couverture à l’espion avant de l’exfiltrer vers le Maroc», rapporte le média marocain Lakome. Un fiasco.

Sous la pression de la rue, de l’indignation des Marocains et du retentissement médiatique qu’a eu cette affaire, le monarque alaouite a déclaré n’avoir jamais été informé des crimes abjects pour lesquels l’intéressé a été condamné.

«Sa Majesté le roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste n’a jamais été informé, de quelque manière que ce soit et à aucun moment de la gravité des crimes abjects pour lesquels l’intéressé a été condamné. Il est évident que jamais le Souverain n’aurait consenti à ce que Daniel Galvan Viña puisse arrêter de purger sa peine, au regard de l’atrocité des crimes monstrueux dont il a été reconnu coupable», soutient un communiqué du Palais royal.

Faut-il croire à ce qui s’apparente à un gros mensonge lorsque l’on sait l’énergie développée et les moyens colossaux mis en oeuvre par le Royaume en matière de sécurité, de lobbying et de politique étrangère (pré carré du roi).

A moins qu’ils ne soient destinés qu’à la répression des militants sahraouis et de la question du Sahara occidental uniquement.

Moham- med VI paie cash ses fanfaronnades et ses attaques verbales contre l’Algérie.

Travesties en succès diplomatiques pour la circonstance (lire L’Expression du 27/07/2013). La Berezina. Faut-il y voir la main de Dieu? Cela ressemble en tout cas à un châtiment divin pour celui à qui est conféré le titre de Commandeur des croyants. «Si Mohammed VI était un chef d’Etat élu, son incompétence ou son absence d’éthique lui auraient coûté son poste», souligne le politologue Youssef Bellal, fils de Aziz Bellal, une figure emblématique de la lutte pour l’indépendance du Maroc. Une remarque qui résume à elle seule le geste du roi: la fracture et le traumatisme qu’il a infligés à la société marocaine. Une décision que les Marocains ne sont pas près d’oublier et de pardonner. La rue ne décolère pas. Le mouvement gagne même la classe politique alors que le gouvernement islamiste est resté jusque-là étrangement silencieux. «Il faut reconnaître que la grâce de ce pédophile était une faute…

Les Marocains ont le droit de manifester quand ils ressentent l’humiliation et les forces de l’ordre n’ont pas le droit d’intervenir avec autant de violence» souligne un député marocain.

Après les manifestations qui ont eu lieu à Rabat, Tetouan, Agadir… violemment réprimées par les forces de sécurité, d’autres appels ont été lancés sur les réseaux sociaux pour de nouveaux sit-in à travers le Royaume (les 6 et 7 septembre à Rabat et Casablanca). «Honte au Maroc sur ce coup-là. Comment peut-on libérer un pédophile comme lui et tabasser les manifestants qui s’y opposent?», s’interroge un internaute.

«On s’en fout que le roi soit en colère. C’est dépassé tout cela. C’est nous qui sommes en colère contre lui» écrit, de son côté, El Mehdi… «Je crois que cette semaine constitue un tournant qu’on sous-estime. Quelque chose a profondément changé et on ne s’arrêtera jamais» avertit, de son côté, Larbi…

Un message que devrait méditer Mohammed VI.