libération des otages du MV blida,Benattallah réaffirme le non-paiement de rançon aux pirates

libération des otages du MV blida,Benattallah réaffirme le non-paiement de rançon aux pirates

En plus de l’affirmation du ministère des Affaires étrangères (AE) et du directeur général de l’entreprise IBC sur le fait qu’il n’y a eu aucune rançon versée aux pirates somaliens pour obtenir la libération des otages du MV blida, c’est au tour du secrétaire d’Etat chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Halim Benatallah, de réaffirmer cette information.

«En aucun cas, il n’y a eu de paiement de rançon», a en effet déclaré M. Benatallah, cité par l’APS, juste après l’arrivée des désormais ex-otages à l’aéroport militaire de Boufarik. Se voulant plus explicite, il ajoutera que «les 17 otages algériens ont été libérés par divers moyens, y compris la coopération d’Etats amis dans le cadre de la lutte antiterroriste».

L’acte de piraterie dont a fait l’objet le vraquier algérien MV Blida le 1er janvier est ainsi assimilé à une pratique terroriste, ce qui est à même d’expliquer cette volonté de l’Algérie officiellement intégrée dans l’un des communiqués du ministère des Affaires étrangères quant à poursuivre en justice, notamment devant les juridictions internationales, les flibustiers somaliens qui ont attaqué le vraquier algérien et retenu son équipage en otage onze mois durant. Il y a lieu de rappeler dans le même ordre d’idées ce principe d

e la diplomatie algérienne portant sur le non-paiement de rançon aux terroristes preneurs d’otages. Un principe qui non seulement fait la fierté du département de Mourad Medelci, mais que ce dernier ainsi que ses collaborateurs tentent de mieux promouvoir sur la scène internationale. Rappelant également que quelques instants après l’annonce de la libération des marins du MV Blida, le porte-parole du ministère des AE a tenu à informer l’opinion publique et internationale qu’aucune rançon

n’a été accordé aux pirates somaliens. Son affirmation se voulait être un démenti catégorique aux assertions distillées par certains médias étrangers qu’un montant de 3,5 milliards de dollars aurait été versé aux pirates qui ont tout de suite après consenti à libérer les otages. Les propos de M. Belani ont été vite confortés par le DG d’IBC, entreprise propriétaire du navire.

«Aucune rançon n’a été payée, ce qui a d’ailleurs retardé l’aboutissement des négociations engagées entre l’affréteur jordanien du MV Blida et les preneurs d’otages», avait en effet soutenu Nassedine Mansouri dans une précédente déclaration au Temps d’Algérie. Outre sa réaffirmation sur le non- paiement de rançon, le secrétaire d’Etat chargé de la Communauté étrangère a aussi salué les familles des marins qui ont, selon lui, fait montre «d’une grande patience, de compréhension et de confiance en leur Etat».

Bouteflika a suivi de près l’affaires des marins

De son côté, le ministre de la Solidarité nationale, Saïd Barkat, a indiqué que le président de la République Abdelaziz Bouteflika a «suivi de très près» l’affaire des marins algériens qui ont regagné dimanche le pays après une longue période de captivité qui aura duré 11 mois.

La diplomatie algérienne a réussi à obtenir la libération des marins, sous l’œil bienveillant et les conseils du président de la République qui n’a jamais cessé de suivre cette affaire de très près, a indiqué M. Barkat, rapporté par l’APS, peu après l’arrivée des marins à l’aéroport militaire de Boufarik. Il ajoutera que la diplomatie algérienne, «avec beaucoup de doigté, de courage et de persévérance, a su traiter cette libération avec des pays amis», affirmant que l’Algérie «ne laissera jamais tomber ses fils, quel que soit l’endroit ou la difficulté».

Par Karim Aoudia